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jeudi 6 mai 2021

Les Pâtes au Moyen âge

Bon au départ y faut s'entendre clairement les gens !, sur la signification du terme " PASTA". Wouais c'est du sérieux car le nain il aime les pâtes hein !!!. Si le mot désigne un simple mélange de farine et d'eau, avec ou sans adjonction d'oeufs, que l'on confectionne dans le cadre familial, et pour être consommé dans la journée, il est bien évident qu'il sera impossible de déterminer son origine...c'est clair !!!

Ce procédé est connu depuis l'antiquité dans diverses sociétés, les romains, pour sur !!, savaient faire ce type d'aliments. Le gars Caton, entre autres, dans son Traité d'agriculture (II siècle avant J-C, celui qui marche sur l'eau), nous en donne quelques recettes dont celles des "laganae", ou lasagne, qui à l'époque étaient frites et non cuites à l'eau !!

Mais le problème est tout autre si par " PASTA ", nous entendons pâtes séches au sens littéral du terme, c'est à dire un produit séché afin d'assurer sa conservation et fait à partir de la semoule de blé dur, la on entre dans un autre domaine !! et d'abord faut savoir d'ou ça vient, qui donc à inventé ce produit que dans notre monde moderne on se procure dans n'importe quel supermarché foutre diable !!!!....Ben quoi vous vous êtes jamais posé la question en bouffant des nouilles ???...Ahaaa les boulets j'vous jure !!!!!!






Non pas d'bol pour vous les gens !!!, c'est point Marco Polo qui a rapporté les nouilles dans ses valoches en rentrant de sa balade en Chine Pffff !!!,cependant il faut noter que ce produit alimentaire d'une telle importance gastronomique et culturelle n'a pas fait l'objet de recherches approfondies !. Mais il semble avéré que nous devions les " pates séches " à nos voisins Arabes. Je vous accorde qu'ils étaient énervants ces gens la !!! au moyen âge c'est eux qui inventaient tout ...que des frimeurs j'vous dit !!!!!

Ces peuples nomades avaient besoin d'un produit de " longue conservation " adapté à ses perpétuels déplacements dans le désert et au climat chaud de son milieu naturel. Faut dire que dans ces régions ils ont beaucoup de plages mais pas souvent la mer hein !!!. Or donc une invention Arabe qui remonte au haut Moyen âge et assurement avant le IX siècle !!, car nous trouvons sa première mention " codifiée " dans le livre de cuisine de Ibn al Mibrad 

Entre le IX et le XII siècle nos amis arabes introduisirent les pâtes séches en Sicile. Le géographe Edrisi, témoigne de l'existence au XII siècle d'une véritable industrie Sicilienne de pâtes alimentaires (Itrija) !!, dont le centre était Trébia, une localité se trouvant à une trentaine de Kms de Palerme. Dans cette région écrit Edrisi " on produit tant de pâtes que l'on exporte en tous lieux, Calabre, pays musulmans ou Chrétiens, on en expédie un très grand nombre de cargaisons par bâteaux 






Le terme " TRIA " qui dérive de l'arabe  qui désignait les pâtes alimentaires se rencontre dans les " Tacuina Sanitatis " et dans certains Trairés culinaires  du Bas moyen âge. Ainsi dans le " Libro della cucina ", recueil Toscan du XIV siècle propose une préparation de " Tria genovese per li n'fermi " (pâtes génoises pour les malades), et dans le " Liber de coquina " manusrit Napolitain, également du XIV siècle, donne une recette de " Tria anuensis " (pâtes génoises). Mais ce n'est pas un hasard si ces deux citations nous conduisent à Gênes !!

En effet au cours du XII siècle les marchands génois devinrent les principaux promoteurs de la diffusion des pâtes alimentaires siciliennes. Gênes importe quantité de pâtes. plusieurs contrats commerciaux établis entre 1157 et 1160, par un Notaire du nom de Giovanni Scriba l'attestent et la ville de Gênes ensuite exporte dans les ports du bassin méditerranéen mais aussi à l'extérieur de celui ci !

Il est difficile de se faire une idée précise de la place des pâtes dans la culture alimentaire de l'époque. D'un côté elles semblent plutôt s'apparenter à une nourriture populaire destinée à tous ceux qui avaient besoin d'aliments de longue conservation, mais d'un autre côté elles semblent au contraire être un mets de luxe réservé à un cercle restreint de consommateurs ????







Par ailleurs les rares menus de repas aristocratiques de l'époque que nous possédons ne font aucune allusion à des pâtes séches ?? et les livres de cuisine dite " bourgeoise ", n'en donnent que fort peu de recettes, nous sommes dans le flou artistique mordious !!

Que faut il en conclure ???....ben rien pour l'instant !! et attendons que quelques médiévistes chevronnés et spécialisés dans l'art culinaire médiéval (pas comme votre copiste le nain), veuillent bien se pencher sur ce produit de grande consommation

Bornons nous à constater que dès le XII siècle les pâtes séches alimentaires sont connues et consommées en Italie par des personnes de condition sociale très variées pis c'est tout m'enfin !!!



PS: Dommage pour le Marco Polo c'était pas une nouille, mais c'est pas lui qui a ramené les pâtes dans ses valoches de chez Koubilaï Khan !!... ben on peu pas toujours gagner m'enfin !, c'est l'jeu ma pauvre Lucette M de V    

mercredi 5 mai 2021

N° 385) Suite et fin du bouffon Bourguignon 2/3

On y croyait encore, ainsi fut envoyé en ambassade et au péril de sa vie, un vieux Prêtre en la capitale afin de présenter au conseil et à Jean sans Peur Duc de Bourgogne, qui avait avec eux gouvernement du Roy et du royaume un prompt secours !!

Il y fut exprimé clairement par le vieil homme, que s'il convenait que les Rouennais deviennent sujets du Roy d'Angleterre, le Duc n'aurait désormais pires ennemis au monde que les habitants de Rouen !, le vieux prêtre enfonce même le clou en disant je cite: Ils vous détruiront s'ils le peuvent vous et votre génération...ça avait le mérite d'être clair hein !!

Le Duc et le conseil vont promettre d'envoyer du secours, eau bénite de cour !! et ce fut en vain que les Rouennais firent sonner, à son retour, les cloches à te tympaniser les oreilles, se berçant ainsi de douces espérances

Tandis qu'ils combattaient et souffraient de la faim, le Jean sans Peur, comme le Dauphin avaient engagé chacun de leur côté de dérisoires négociations avec les Goddons, ils les berneront et se gausseront d'eux à Alençon comme à Pont de l'Arche ! Bref parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes fondamentaux de ceux qui feraient mieux d'la fermer avant de l'avoir ouverte mordious !!!!






Il fut bientôt évident que les vivres allaient manquer et l'on retrouve le cortège de gens crevant la faim et mangeant chiens chats et souris, voir même jusqu'au cuir des souliers. Au début de décembre on fit sortir de la cité les bouches inutiles !

Plusieurs centaines pour ne pas dire des milliers de femmes, d'enfants et de vieillards furent poussés hors la ville, mais les Anglois dans leur grande mansuétude les empêcheront de traverser leurs lignes il ne restait plus à ces pauvres gens qu'à mourir de faim et de froid dans les fossés !

Cependant les rouennais continuaient leurs sorties assaillant les lignes ennemies, laissant à chaque fois un nombre non négligeable d'anglois le nez dans la fange, c'était cependant peine perdue les anglais étaient trop nombreux !

Quatre gentilshommes et quatre bourgeois réussiront à se faufiler à travers les lignes ennemies afin de demander une fois encore du secours. On leur promet de débloquer la ville au quatrième jour après Noël !...vous me croirez si vous voulez !...ben on y croit encore mordious. Le combat continue, puis de Provins ou s'était lachement retiré le "Jean sans Peur mort de trouille",écrit une lettre aux Rouennais !!!

Je vais pas vous lanterner voici ce qu'elle disait sa bafouille !!






En gros il dit aux gens de Rouen qu'ils eussent à traiter pour leur " Salvation ", avec le Roy d'Angleterre au mieux qu'ils pourroient !!..voila le seul secours obtenu par la ville de ce Bouffon Bourguignon..Ahaaa pour sur que ça leur fait une belle jambe aux normands !...que voila une missive encourageante qui fait remonter le moral en flèche !!!

La mort dans l'âme des parlementaires de la cité vont entamer des négociations avec nos buveurs de bières, mais après trois jours de palabres stériles elles seront rompues car les citadins demandaient des garanties, alors que le Roy Goddon demandait une rédition sans conditions

Le 9 janvier étaient montées de nouvelles tentes pour une conférence qui devait durer jusqu'au 13 janvier, les rouennais obtiennent enfin un accord mais à des conditions très dures. Ni la justesse de leur cause, ni l'héroïsme dont ils avaient fait preuve n'avait pu fléchir l'Anglois foutre diantre !!

La ville devait se rendre au plus tard le 19 janvier et les habitants se soumettre en toutes choses à la volonté de Henri V, et un impôt de guerre de 300 000 écus devait être versé, moitié au 22 janvier et le reste au 24 février et toutes les armes et munitions étaient saisies bien sur !!...bref on l'avait dans l'fion bien profond !!!






Il y a une fin à ce siège qui peu faire rire quand on est pas de Rouen, car avant de signer la capitulation, la cité demandait qu'il leur fut permis d'envoyer un appel suprême pour sommer le Bourguignon ou le conseil de secourir la ville sous six jours, cette procédure se faisait à l'époque.

Henri V qui savait à quoi s'en tenir touchant l'énergie de mollusque de Jean Sans Peur accorda gracieusement sa permission. Pas besion de vous dire que le Jean qu'avait pas Peur d'être Mort de Trouille traita celle ci comme les précédentes 

Le 20 Janvier la ville remettait les clefs de la cité à Henri V



PS: Voila pourquoi le Nain il peut pas blairer le Jean sans Peur !! même en sauce il aurait pas été bon l'Bourguignon mordious !!..M de V 


mardi 4 mai 2021

Rouen et ce Bouffon Bourguignon de Jean sans Peur, 1/3

Le nain voudrait pas faire son sucré mais il suffit de parler de Jean Sans Peur dans ma cité pour rallumer la flamme Normande !. On trouve partout des gens qui ont une dent contre quelqu'un, mais à Rouen c'est toute la machoire que nous avons contre ce parangon de la guerre civile, ce Bouffon Bourguignon du début du XV siècle....je m'égare, désolé, développons donc le sujet de mon Ire !!

Après la catastrophique défaite d'Azincourt, ce buveur de Bière de Henri V était retourné à Calais pour s'embarquer afin de rentrer en Albion. D'un autre côté comme dans bien des cités les Rouennais étaient exaspérés par cette longue suite de défaites et par la misère générale régnant dans le pays. 

Suite à de fielleux propos et de belles promesses, les Rouennais vont se rallier, presque d'instinct au parti Bourguignon. Ils ignoraient sans doute que ce fourbe de Jean sans Peur traitait dès lors avec l'Anglois ! reconnaissant, mais sans le crier trop fort, les droits prétendus de Henri V à la couronne de France !!

Soyez pas étonnés hein !.il avait un Grand père nommé Jean II le Bon qui fut le plus mauvais roi que puisse engendrer la terre de France !!






Passer de la pommade ne lui coûtait rien et les belles promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, Jean sans Peur adresse le 24 avril 1417, plusieurs lettres aux habitants de Rouen, dans lesquelles il promet de rétablir les anciennes franchises communales (voir article la Harelle de Rouen), et aussi de les exempter d'impôts.

Les corporations s'émeuvent, surtout les Drapiers, et tout ce beau monde s'en va criant à gueule bec " Vive Bourgogne ", ceux fort peu nombreux qui manifestèrent une opinion contraire furent soit dagués, ou jetés en rivière de Seine !!!...expéditifs nos Rouennais, faut dire que le Normand a la tête près du bonnet. Mais voila qu'en août 1417 les troupes Angloises débarquent de nouveau sur les côtes normandes !!

C'était pas des congés payés les gars, ils sont pas venus en touristes !, ils s'emparent en juin et juillet de Touques, Bonneville, Lisieux, puis de Caen après une résistance acharnée !, la ils vont faire une pose, mais en 1418 ils remettent le couvert et prennent Louviers et Pont de l'Arche !

Ils passent donc facilement sur la rive droite de Seine et menacent directement Rouen dont ils commenceront le siège dans la nuit du 29 juillet 1418, les Rouennais avaient demandé de l'aide, mais néanmoins ils sont Gros Jean comme devant !!






Par deux fois depuis le retour de l'Anglois ils avaient sollicité une aide militaire de Jean sans Peur, mais le Duc de Bourgogne faisait sourde oreille !, entretenant de secrètes négociations avec les gens d'Albion il tergiversait le bougre ! chaque fesse du joufflu de ce mécréant était posée dans un camp différent !!.Il finira par envoyer quelques troupes " tous gens d'élite ", selon les écrits de Monstrelet ???. Il est évident que ces Bourguignons ne seront pas les seuls à veiller sur les portes et les remparts de la cité

Il n'est pas facile de donner des chiffres réalistes en matière d'effectifs, quand on sait que les chroniques de l'époque ont une tendance facheuse à l'exagération. On sait que la ville comptait environ 60 000 habitants, que Guy Le Bouteiller disposait de 1500 hommes commandés par de bons capitaines, ajoutons nos Bourguignons afin d'arrondir à 2000 !

Il faut ajouter l'arrivée d'environ 300 Parisiens venus renforcer la milice Bourgeoise, forte elle même de 1600 hommes, parmi lesquels figurait la Compagnie d'Arbalétriers dite " de la cinquantaine " (voir article), commandée par Alain Blanchard. Sans oublier les servants d'une artillerie importante sur les remparts, commandée par Jean Jourdain. Je chiffre donc la défense entre 4000 et 5000 hommes ! 











Je parle la, bien sur, de gens ayant reçu un entrainement militaire, ou d'hommes dont le métier était les armes !. Côté Anglois certains chroniqueurs annoncent des chiffres de l'ordre de 45 000 hommes !!!, ce qui laisse rêveur quand on sait qu'ils viennent d'une île qui ne comptait même pas 6 millions d'habitants avant les périodes de peste du XIV siècle ???

Le nain aurait tendance à diviser par deux !!, ce qui nous fait quand même du 5 contre 1 pour les buveurs de bières, pas cool pour nos rouennais même si on tient compte de leurs murailles...Bref ça craint !!!

Mais pour autant l'encerclement de la cité n'avait pas été besogne facile pour l'Anglois, car dès le premier jour, sortant par plusieurs portes, nos rouennais vont aller tailler des croupières aux Goddons qui s'installaient, tandis que du haut des murailles nos normands servaient sans radinerie aucune ! une salade d'artillerie à la sauce boulets à nos Anglais !!!

Le Henri V va pas aimer (on s'autorise à penser dans les milieux autorisés qu'il aimait pas la salade !!), il se sentait parti pour un siège de longue durée. Il va faire creuser des tranchées protégées par des parapets tout autour de la cité











Par contre côté fleuve l'estuaire était bloqué par des navires Portugais qui refoulaient les bâtiments français et en amont les anglois vont jetter entre Sottteville et Lescure un pont de bois nommé "Pont Saint Georges", avec devant des pieux équipés de chaines interdisant toute navigation

Il ne restait que Caudebec pour ravitailler Rouen !, mais l'autre buveur de bière de Warwick avec ses hommes va obliger le port Cauchoix  à interrompre le trafic. Lentement le blocus se resserrait !!!

Pendant ce temps la l'autre mécréant de Jean sans Peur restait sans rien faire...Entre nous pas étonnant qu'à quelques temps de la, envoyé par son père dans une hypothétique neuvième croisade, il prit une telle raclée par Bayézid dit l'éclair lors de la bataille de Nicopolis (voir article)



PS: une vraie Buse le Jean tout juste bon comme son grand père à assassiner les gens !!!!...Pour sur qu'le nain va faire une suite mordious mais patience hein ! c'est du boulot M de V

mercredi 28 avril 2021

Médecine le Temps du Grand Changement

Le grand boulversement de l'Art Médical et la diversification de la profession se place aux XI et XII siècles, avec pour cause principale l'effacement progressif du Clergé de la pratique de la Médecine !

Alors qu'au X siècle cet Art se trouve encore entièrement entre les mains des ecclésiastiques, qu'ils soient moines ou prêtres !. L'église va inviter les membres du Clergé à s'en dégager afin de se consacrer à des activités plus conformes à leur état, qui il faut bien le dire était plus de sauver les âmes que les corps

Le Concile de Clermont en 1130, puis celui de Reims en 1131 interdisent aux Moines de pratiquer l'art médical. A cette époque le médecin était encore appelé Physicien. En 1139 le Pape Innocent III va lui interdire aux Prêtres, la délivrance de médicaments, puis Alexandre III quelques années plus tard va confirmer cette interdiction

En 1163, le Concile de Troyes déclare que l'église abhorre le sang !!! et dans le même élan interdit la pratique de la chirurgie (la dissection des corps), aux religieux qu'ils soient Moines ou Prêtres

Mais c'est en 1215 au Concile de Latran que l'église ferme totalement la porte !, en interdisant aux Clercs l'interdiction de verser le sang et de manier le scalpel, c'est à dire tous ceux qui se reconnaissent de l'autorité de l'église, cela faisait beaucoup de monde !!!!










Faisons un bref saut en arrière dans le temps pour clarifier les choses. Dans l'Antiquité beaucoup de Physiciens (médecins), recouraient à des auxiliaires spécialisés, soit dans la cueillette " des Simples ", la confection " des Drogues ", ou pour effectuer les actes " de la petite Chirurgie ".

Il n'en va pas de même au Haut Moyen Moyen âge, ou Moines et Prêtres soignants, fabriquaient et délivraient eux mêmes les médicaments qu'ils prescrivaient et ces ecclésiastiques pratiquaient les actes chirurgicaux qu'ils jugeaient utiles !!!

Or donc en France c'est autour de l'an 1180 que vont apparaître les Apothicaires (Pharmaciens), et les chirurgiens. Ces derniers ne sont à cette époque que de simples Barbiers, que nos Médecins " Clercs à longue Robe " utilisent comme " manoeuvres " de la profession médicale et qu'ils nommaient avec hauteur " les gens mécaniques "

Cependant si les connaissances de ces mécaniques sont modestes, par rapport à nos pédants crottés de Médecins, la pratique journalière de la Lancette et du Scalpel donne aux plus habiles de ces Barbiers un savoir faire bien supérieur à nos inconditionnels du Latin qui n'avaient désormais le droit que de pratiquer une médecine théorique !!!...En bref il ne leur restait plus qu'à mirer les urines et consulter les matières fécales pas cool le plan !!










Nos Barbiers les plus habiles vont chercher à se spécialiser et à se distinguer du simple Barbier qui pratique la saignée ou retire les abcès. Ainsi sera créee en 1268 la Confrérie de Saint Côme, Collège des Chirurgiens Jurés de longue Robe !!

A partir de ce moment ils seront jalousés par nos Théoriciens Latinistes de la Médecine ainsi que par les simples barbiers de robe courte. Nos chirurgiens ne vont pas moins poursuivre en organisant leur propre cycle d'enseignement et conférer les grades de la Maîtrise en chirurgie, que le Roy de Fer, Philippe IV le Bel officialisera en 1311

Ce qui bien évidemment n'empêchera pas d'incessantes querelles de préseance entre Médecins et chirurgiens jusqu'au XVII siècle. Même un Ambroise Paré, ce grand chirurgien de la Renaissance était déprisé car il ne savait pas le Latin !

La vue d'ensemble du corps médical dans cette seconde partie du moyen âge peu être résumé par quelques chiffres, qui je pense pour quelques uns feront plaisir à mes lectrices passionnées du monde médiéval

Wouais !! c'est pas quelques chiffres qui vont vous faire peur tout de même hein !










On compte en France du XII au XV siècle 4406 médecins, 930 chirurgiens et 2219 Barbiers. Dans cet ensemble on dénombre 126 femmes dont 86 médecins et chirurgiens, ainsi qu'une quarantaine de " Matrones " professionnelles, qui pour ces dernières n'apparaissent pas avant le XIII siècle.   

Ce qui nous donne tout de même un certaine vision de la profession:

XII siècle: 218 médecins, 01 chirurgiens, 06 barbiers

XIII siècle: 564 médecins, 66 chirurgiens, 364 barbiers

XIV siècle: 1708 médecins, 337 chirurgiens, 698 barbiers

XV siècle: 1916 médecins, 526 chirurgiens, 1151 barbiers 


PS: ce qui à mon goût fait fort peu de professionnels de la santé au regard d'une population qui au début du XIV siècle frisait les 16 millions de personnes en France, bon c'est l'avis du nain....c'est vous qui voyez !! M de

lundi 26 avril 2021

Gens de boutique et d'atelier XIV Siècle

C'est dans ce Bas Moyen âge que les Ouvriers, librement associés ou non, cessent d'être rangés pêle mêle avec les Ruraux dans la vaste catégorie des " Laboureurs ", à prendre dans le sens de Laborieux ou Travailleurs. Ils sont " Gens de Métiers "

C'est donc en ville qu'il faut se placer pour décrire et comprendre à partir du milieu du XIII siècle ce que l'on entend par "Boutique" et "Atelier". Il est évident que l'unité de base n'est point l'entreprise comme maintenant, mais un lieu de vie, un feu, ou l'on travaille également !

Donc pas de différence entre la cellule de production et la maisonnée se rassemblant autour de l'âtre, l'endroit ou l'on demeure est aussi l'Ouvroir et c'est bien souvent l'unique pièce du R de C de la maison qui en tient lieu !!

C'est par la large baie ouverte sur ruelle ou venelle, dont les volets forment l'auvent et l'étal que le passant peut ainsi voir au travail le chef de famille, entouré des siens et de ses aides, l'ensemble bien souvent sans feu ni grande lumière







Ce maître de maison qui est également maître de métier, peut apprendre les ficelles de son art à ses enfants, sa femme ou sa parentèle sans aucune restriction. Il peut également prendre un ou deux apprentis qu'il loge et nourri moyennant une certaine rétribution

Ces apprentis seront traités comme ses fils et voir même, comme le dit un arrêt du Châtelet de 1399, battus !, " comme filz de preudomme doit l''estre, mais senz le faire battre par femme " Ahaa quand même !! y faut de la pédagogie quoi !!!

La femme du Maître quand elle n'exerce pas son propre métier (ce qui était courant), participe au travail de l'atelier soit directement dans la façon artisanale, soit en nourissant la maisonnée, Maître, ouvriers et apprentis logés et nourris

Or donc les relations que cela soit par lien de parenté réel (femme et enfants), ou artificiels (ouvriers et apprentis), priment sur le salariat et le capital d'exploitation. Les outils et les matières premières ne se distingue pas du patrimoine de la communauté familiale







Bien souvent le capital a été constitué, du moins en partie, par l'apport de la Dote de l'épouse au moment du mariage. Dans ces conditions le chef de famille et d'atelier ne va pas travailler dans le but unique de faire du profit

Il travaille dans le but d'épargner afin d'assurer un avenir à sa succession, doter et marier ses filles, et bien sur établir son ou ses fils dans le but qu'ils deviennent à leur tour Maîtres d'autres Ouvroirs !!

Si d'aventure un Maître de métier réalise de mauvaises affaires et fait faillite, il ne lui reste plus qu'à se faire " Valet " (entendez Ouvrier), et travailler dans un atelier plus prospère. Il pouvait aussi pour sauver les apparences prendre à la maison du travail à façon

Ainsi va se créer une branche paralléle de la boutique, celle du maître ayant accès au marché et à domicile, ceux qui travaillent dans leurs foyers pour eux. 

On peu citer plusieurs exemples pour clarifier cette subdivision de la boutique et de l'atelier, car la cause n'était pas toujours une faillite personnelle d'un artisan !







La chose est assez courante dans la branche de l'artisanat du Bâtiment, lorsque s'ouvre le chantier d'une Cathédrale, d'une église, d'un château ou d'une grande maison de ville d'un riche Bourgeois les maîtres maçons, charpentiers ou couvreurs sont incapables de prendre à eux seuls de tel marchés à l'entreprise !!

Ils se présentent donc à l'embauche du maître d'Oeuvre accompagnés de leurs valets et apprentis afin d'êtres payés à la journée comme de simples salariés

Autre cas dans le métier du Drap ou les peigneurs, cardeurs et foulons travaillent à façon ces artisans dépendent pour leurs subsistances des Marchands et du commerce de la laine, ces derniers achètent la matière première, la donne aux travailleurs à façon, puis ils la récupère, l'enjolive, la brode et la revende on les nommaient les finisseurs de draps!

C'est tout un monde qui s'active autour d'un seul produit que ce soit la construction par un Maçon ou le Drapier qui vend son drap d'escarlate ! 

C'est à partir de la que le Nain devient songeur !!... qu'il devait être bon de se trantôler dans ruelles et venelles d'une cité à contempler boutiques et éventaires ! !



Les marchands vous rompant les oreilles en faisant crier leurs apprentis qui vantaient le produit, pour la qualité et la variété de ses tissus. Un autre présentant la richesse de ses produits venant du Liban, et d'Orient, issus du commerce maritime avec Venise

Puis vous montait au nez les odeurs de canelle, de gingembre, les gousses de caroubes, vos yeux passaient chez l'épicier ou s'étalaient des caisses pleines de figues séchées, d'amandes ou de macis, les sachets de sucre et le poivre qui embaume l'air

Un peu plus loin votre renifloir se fronçait devant l'odeur caractéristique des marchands de Harengs ou caques ouvertes ils vous présentaient les poissons salés et séchés !!. Paysans, Artisans, Bourgeois et Nobles s'y croisaient !! qu' elle aubaine pour les larrrons, coupe bourse et autres Tire laine. PS: je sais le nain y part dans ses délires sur la fin Pfffff  M de V

jeudi 22 avril 2021

Il était une fois la Grippe au Moyen âge

Les grandes épidémies ont sur les mentalités, l'économie et la démographie un retentissement très important, certaines cependant, comme la grippe, sont méconnues au moyen âge, parce qu'on la croit sans gravité 

En fait sa virulence est extrêmement variable, mais avec une contagiosité fort grande, sa diffusion est très rapide, tout en étant persistante que deux ou trois mois en un même lieu

Dans le Haut moyen âge nos doctes médecins la désigne, en la confondant parfois avec les petits Coryzas, sous les noms Grecs de reuma, catarus ou coryza. Quand au Bas moyen âge elle est pour la plupart des auteurs d'écrits de médecine " la Fièvre Catarrtiale épidémique "

C'est en 876 qu'une épidémie de grippe semble, pour la première fois bien caractérisée, parcourir toute l'Europe. Flodoart en 927, mentionne lui en Gaule une épidémie avec force fièvre et toux " à laquelle succombèrent seulement quelques personnes " selon ses écrits

En 1105 au mois de Mai, écrit Odéric Vital, une épidémie inflammatoire courût à travers tout l'Occident " et tous les yeux pleurèrent par suite d'un grave Catarrhe "  






La grippe va parcourir à nouveau toute l'Europe à plusieurs reprises, en 1173, 1239, 1311, puis 1323, 1357 et celle de 1359 qui fut nommée par nos voisins Italiens " Ifluenza di Freddo "

Toujours au XIV siècle Valescus de Tarente va en observer une très violente, il dit je cite: j'ai vu en 1387, année ou je fus reçu en licence de médecine de la Faculté de Montpellier, un catarrhe si général qu'à peine la dixième partie de la population en fut exempte, presque tous les vieillards moururent !!!

Au XV siècle la grippe ne sera pas moins violente. Ou il est dit: que le vingt sixième jour d'Avril de l'an 1403 il y eut maladie de teste et toux si grande, courant universellement, que le Greffier du parlement ne put rien enregistrer et que l'on fut obligé d'abandonner le plaidoyer !!

Puis à chaque retour de la maladie on affuble la grippe d'un Sobriquet, en 1413 c'est " le Tac ou Horion ", qui causait dit Saval, une telle douleur de gosier qu'on ne pouvait point parler !

En 1414 on la nommera Coqueluche, d'après le " Coqueluchon ", sorte de capuchon dont les malades se couvraient la tête. Mais en l'an 1438 la grippe sera si violente que personne ne prendra le temps de la baptiser d'un sobriquet






Les Physiciens, médecins pourtant gavés de textes en latin sont désemparés, ils vont avec l'aide des barbiers chirurgiens purger et saigner à tout de bras la populace, aggravant ainsi grandement l'état de leurs patients !!!

Les plus chanceux, mais votre copiste dirait surtout les plus malins !!!, se contenteront de demander un éluctaire contre la toux à l'apothicaire du coin, les recettes sont nombreuses dans les ouvrages médicaux de cette épique époque !

Mieux encore il allaient voir la soignante,  qui hors profession médicale connaissait les herbes et remèdes transmis depuis des générations de mères en filles ...Mais Chuuuuut hein !!!....Y a risque de Bûcher mordious !



PS: petit article de saison, Covid aidant, afin de faire passer le temps M de V


mercredi 14 avril 2021

N° 380) la prospérité Flamande au XIV siècle

C'est dans ce siècle que les villes Flamandes semblent avoir atteint l'apogée de leurs activités commerciales, fort lucratives, dans le domaine de la laine et du Drap. Des cités comme Bruges, Gand semblent avoir abrité, au bas mot jusqu'à quatre vingt mille habitants !!!. Quand à l'opulence de ces cités bourgeoises il n'est que de voir les monuments qui subsistent de cette gloire passée pour ce faire une idée objective de ces villes Flamandes de la fin du Moyen âge. 

Prospérité industrielle d'abord, la draperie flamande atteignait les confins du monde connu, alimentant le commerce de tout un peuple de négociants et commerçants. Les rivalités des divers métiers et les luttes sociales émaillant ce siècle en Flandre nous donnent une idée pour définir l'âge d'or de l'industrie Flamande

Il nous faut cependant relativiser, rien à voir avec la grande industrie du XIX siècle car la manufacture n'existait point !!. Le travail se faisait dans de petits ouvroirs regroupant le maître, deux ou trois Compagnons et des apprentis. Chaque ouvroir travaillant pour le compte d'un marchand drapier qui fournissait la laine, la vie restait fidèle au monde familial qu'est celui du Moyen âge

Ce qui n'empêchait pas une férocité certaine dans le commerce ils avaient les dents longues comme celles d'un requin nos bourgeois !!!






Cette industrie médiévale était siogneusement réglementée, encadrant les métiers dépendants de la draperie avec une extrême minutie, tout était calculé, la taille du métier à tisse, la longueur et la largeur des piéces sortant de l'atelier, la couleur des lisières servant à distinguer les différents produits, la qualité des laines ainsi que tous les procédés de fabrication

Il était interdit à l'ouvrier d'en tisser plus d'un certain nombre par jour, de peur qu'une hâte excessive ne nuise au fini du produit, les guildes des cités préconisaient de travailler au plus près des fenêtres afin que tout un chacun puisse surveiller les détails de son ouvrage. on interdisait de tisser quand il gelait, ou de lustrer le drap autrement qu'à l'eau et les Foulons ne devaient employer que du beurre pour le graissage, on allait même jusqu'à prévoir le temps jugé nécessaire au foulage de chaque type de drap

Le tout étant explicité en détail dans les chartes des différentes guildes concernées par le monde du travail de la Draperie, du lainier en passant par les Foulons, les Tisserands, les tondeurs de drap, les parmentiers etc !!!

Les maîtres de Guildes veillaient au grain ayant l'oeil aussi bien sur la qualité, les quantités et bien sur la fraude qui touchait à l'escarcelle du Bourgeois Drapier !!!!






Suivant la coutume médiévale les guildes et associations de métiers portaient très haut la solidarité de corporation, fondant des confréries charitables et des hôpitaux, aidant ceux que la maladie ou la vieillesse empêchaient de travailler. Oui à cette époque on bosse tant qu'on peu la retraite on connaît pas !!

Leur souci d'unité se traduit par des signes distinctifs lors des jours de fêtes, par exemple: a Gand les poisonniers portent une toque ornée de bandes rouges, boulangers sont vêtus de blanc, les bouchers sont habillés mi-partie de rouge et de bleu, les tondeurs de drap sont en blanc doublé de rouge etc....

Cette autonomie des métiers croît à proportion de l'importance qu'ils prennent dans la vie municipale de ces grandes cités. A Bruges sur 13 Echevins neuf devaient être pris parmi les métiers et c'est à eux que l'on confiait neuf des dix clefs servant à enfermer les sceaux et chartes de la ville, la dixième étant remise au Bourgmestre des échevins !

On note qu'ils interdisaient de vendre dans le territoire des Flandres de la laine aux marchands étrangers, qu'ils soient Lombards, Gênois, Catalans ou Espagnols, ceci afin de réserver les stocks pour l'industrie locale du drap. Il ne suffisait pas à Bruges, Ypres et Gand d'être les principales pourvoyeuses du monde en fait de draperie, elles entendaient se réserver le monopole même vis à vis de leurs concitoyens !!!!






Il était également interdit dans les territoires proches de ces cités de pratiquer l'industrie drapière, ainsi une surveillance constante était exercée par des délégués des métiers du drap !!!. On plaisante pas avec la concurrence, on n'hésite pas à se déplacer et aller péter leur matos !!!

Les chartes de Gand stipulaient qu'il était interdit de fabriquer du drap dans un rayon de 3 milles autour de la ville; puis plus tard il fut poussé à 5 milles de la cité !!

Autant vous dire que l'entente cordiale ne pouvait se faire entre le commun du peuple de Flandre et les habitants de ces cités de négociants que furent Bruges, Gand et Ypres. La masse rurale ne tarda pas à se lasser de cette dictature de l'industrie urbaine et de leurs échevins !!. Les ruraux deviendront le principal soutien des Princes dans leurs luttes avec les cités du négoce de la draperie

Il faut dire que certaines directives frisaient le ridicule, comme à Namur avec la guilde des Parmentiers !!, n'allaient ils pas jusqu'à prétendre empêcher les mères de famille d'apprendre à coudre à leurs filles pour cause de concurrence

PS: on peu dire qu'ils n'avaient rien à envier à des villes comme Gênes, Venise, Pise ou Florence M de V

vendredi 9 avril 2021

Le Mouvement Vaudois du Moyen Age

Ce mouvement Laïque religieux fut fondé par un bourgeois Lyonnais du nom de Valdo ou Valdés, dans le dernier quart du XII siècle. Notre bonhomme s'était donné pour objectif la prédication itinérante associée à la pratique d'une vie conforme à la perfection évangélique

Bref la grande vie du représentant d'commerce itinérant, avec charriote de fonction à deux canassons, Auberges 5 étoiles aux étapes  et tout l'confort sur le pallier ...le rêve quoi !!!

En dépit des condamnations répétées dont il va faire l'objet par les ecclésiastiques sont mouvement se répandras dans toute l'Europe au fil du temps, il maîtrisait son sujet le gars Valdo !!

Aux XVI et XVII siècles le mouvement sera persécuté, comme les Vaudois du luberon en 1545, ou l'on massacra joyeusement en 5 jours, 3000 personnes réparties sur 24 villages. Ceux qui échappèrent par miracle au massacre on les envoya gentiment en stage d'oxygénation à Marseille afin de ramer sur les galères

Ben oui quoi !! quand on a pas le même courant de pensées ça excite l'animosité on peut donc massacrer et rançonner sans pêcher, ensuite une confession, un coup de goupillon, et le tour est joué on rentre l'âme propre et nettoyée  






Pour ce qui est de la période médiévale, évitons de sortir du sujet, Valdo prénommé Pierre (prénom attesté qu'en 1368), était un notable, un riche marchand de Lyon fort versé dans la lecture des saintes écritures, oui on sait qu'à force ça peut déranger les mérangeoises !!!.

Notre marchand fortuné vend tous ses biens !!! et il partage le magot notre Valdo !!, une moitié pour sa femme et ses deux filles, le reste de la sonnante et trébuchante va servir à secourir les pauvres (toujours eux Pffff !!), et faire traduire la bible en langue vernaculaire, ceci afin d'édifier le vulgaire du pégu au manant, et de l'ouvier à l'artisan !!

Le gars Pierre se met alors à prêcher l'évangile, faisant rapidement de nombreux disciples qu'il rassemble en une " fraternité ", soumise aux trois voeux monastiques et consacrée à la prédication itinérante...l'extase !!!

Suite à leur expansion nos Vaudois posséderont partout des Hospices (hospicia, studia), ou ils tenaient leurs réunions secrètes avec leurs fidèles (amici, noti). Ils y formaient également leurs futurs prédicateurs qu'ils nommaient Barba c'est à dire oncle.

Les femmes appartenant à la fraternité faisaient également voeu de chasteté et menaient une vie toute monacale  





Nos vaudois refusaient tout serment en dehors de leur fraternité, condamnaient toute effusion de sang. Ils fustigeaient l'église romaine pour ses richesses et sa corruption, ainsi que la société féodale qu'ils jugeaient faussement chrétienne

Y a pas à dire ils possédaient tous les atouts pour jouer les martyrs, ils cumulaient les ingrédients à mettre dans l'chaudron pour morfler tout au long du Moyen âge mordious !!!, les persécutions furent fréquentes et cruelles

Peu à peu le mouvement Vaudois du moyen âge va perdre ses caractéristiques particulières et adopter au XVI siècle la doctrine de l'église réformée....la grosse bourde !!!!

Pas d'bol ils ont choisis le mauvais plan dans le mauvais camp foutre diable !!!...ils remettent le couvert !!, et vont partager le destin peu reluisant des églises de la réforme pendant la guerre de religion en France, subir la sainte ligue et l'inquisition   !!

PS: Bon pour sur que quand t'a un bec de canard ! et des pattes de canard ! c'est évident que t'est un canard !! il vaut mieux en rire entre nous, surtout quand on voit qu'à notre époque les problèmes de religions sont toujours présents....  M de V


samedi 27 mars 2021

La Fière Venise de l'an Mil

Le XI siècle représente une brillante période de l'histoire vénitienne, ou elle va consolider sa domination sur les côtes de l'Adriatique. par une politique habile et une méthode d'ou elle ne varie jamais, elle fait sa prospérité et son indépendance, formant à long terme une hégémonie maritime que l'Orient aussi bien que l'Occident sont contraints de reconnaître !!

Venise apparaît déjà comme la transition d'un monde vers l'autre, comme l'escale obligatoire, le carrefour ou se rencontrent tous les négociants, commerçants et tous les marins du monde connu. C'est l'époque ou la cité exalte son orgueil dans des constructions somptueuses s'appliquant à éblouir de son luxe ses visiteurs

Ce furent les invasions barbares qui déterminèrent l'exode auquel la Vénétie maritime allait devoir son existence. Jusqu' alors les villes principales de cette province appartenaient toutes à la péninsule, et s'il se trouvait quelques établissements sur les îles de la lagune ce n'étaient que quelques masures ou au pire des villages de pêcheurs, rien qui puisse se comparer à une cité

Il faut bien avouer que même encore maintenant quand on arrive à Venise, on est époustouflé par cette cité lacustre, ce joyau posé au milieu de la lagune, ce devait, bien sur, être plus impressionnant au Moyen âge 







On date généralement de l'an 452, c'est à dire de l'arrivée des Huns sous la conduite d'Attila, la vague d'épouvante qui poussa des milliers de personnes à utiliser leur seule voie d'évasion et mettre ainsi la lagune entre eux et l'envahisseur

A partir de l'an mil, tandis que Venise matérialisait en monuments éclatants sa fortune et son orgueil légitime, sa vie intérieure, rien n'est parfait, était troublée par d'incessantes luttes de partis, par l'ambition de ses chefs et par les complots de leurs rivaux, il y eut même des sursauts de colère populaire

Ces agitations de masse sont dues surtout aux chocs d'ambitions patriciennes qui profitant des basses classes les soulevaient pour s'appuyer sur elles. En gros venise se divisant en deux partis distincts, l'un demeurait attaché à Contantinople l'Empire de Bizance, tandis que l'autre se tournait vers les Empereurs d'Occident 

En même temps, peu à peu va se former un Patriciat Vénitien et une administration, et bien plus tard, on verra apparaître le conseil des Dix, de sinistre mémoire !! ( voir article du blog)







L'exercice de charges publiques conférait ou entrainait la noblesse aux familles qui l'avaient détenu, mais au début les différences de classes étaient essentiellement des différences de possessions de biens et de fortune, que l'on trouvait parmi ces lignées de grands négociants, commerçants et armateurs

Tandis que s'élaborait au fil du temps et par tâtonnements successifs la constitution de sa magistrature, les interventions de la flotte vénitienne dans le bassin méditerranéen ajoutaient au prestige de la République, lui assurant de multiples privilèges commerciaux et la plaçaient définitivement au même niveau que les Empires, alors même que l'on assistait à cette période à la décadence de Byzance !

Ce sera surtout grace à sa lutte contre les Normands que Venise doit principalement ce surcroît de Gloire et de Profit, ces deux termes étant inséparables dans l'idée hégémonique de cette cité. Il nous faut développer ce moment de conflit pour mieux comprendre

Des mercenaires Normands étaient venus combattre sous les étendarts des princes Lombards et ils s'étaient installés à Aversa dans l'Italie du sud, il semblerait que le coin leur plaisait bien !!!







Le problème c'est qu'un grand nombre de leurs compatriotes vinrent les rejoindre !!. C'est toujours la même histoire, à paritr de ce moment ils vont se sentir assez forts pour se proclamer indépendants et décider de lutter désormais pour leur propre compte. ils s'emparent du sud de la péninsule, Capitane, Pouille, Calabre, pour y fonder un nouvel état !

Ces navigateurs dns l'âme, au tempérament audacieux et entreprenant, vont se constituer une flotte et songent toute honte bue, se rendre maîtres d'une bonne partie de la méditerranée, pas moins !!, en premier lieu ils avaient en point de mire la Sicile, et sans doute, à ce moment ne songeaient ils point encore à l'Adriatique et à Venise !! 

Mais le simple fait qu'ils fussent redoutables sur une vaste portion du littoral constituait pour les vénitiens une grave menace. Ce furent du reste les Normands qui en 1075 prirent, sans le vouloir vraiment, l'initiative des hostilités en envoyant sur la côte de Dalmatie des navires !!

Il ne s'agissait là à vrai dire que d'un raid, une expédition de pirates, une flotte vénitienne y mit un terme rapidement. Cela suffisait pour exciter l'animosité de ces gens d'époque qui avaient la tête près du bonnet !, mais l'audace des Normands n'en fut point ébranlée pour autant  !!!







Nos normands savaient que l'empire Bizantin était hord d'état de se défendre, ils croyaient l'heure venue, pour eux, ou sans grands risques ils pourraient dans le bassin méditerranée substituer leur puissance à la sienne !!

De fait en 1081 ils s'emparent de Durazzo et Corfou, la prise de ce dernier port leur permettait de fermer l'entrée de l'adriatique, voila qui était fort dangereux pour le commerce de Venise !

Comme dirait le nain " y avait pas à tortiller du fion fallait tancher dans le vif du sujet ", la cité devait prendre les armes mordious !!. Cependant, dans le même temps une demande arrive à la cité, elle vient de l'Empereur Alexis Comnène de Byzance, qui demandait l'appui de Venise contre ces envahisseurs Normands !!

La cité fidèle à ses principes de " Gloire et profits ", voit la un moyen de joindre l'utile au côté pécunier de l'entreprise militaire !! et de se faire payer grassement en nature comme en sonnante et trébuchante pour une intervention inévitable pour sa propre sécurité. Bien sur Venise ne repousse point la requète de Alexis, mais va lui imposer lourdement cette expédition

Bon d'accord c'est sournois mais de bonne guerre, comment ça le nain est vénal, soyez point grossiers 







Alexis Comnène les craint comme la peste, il est terrorisé par les Normands, il accorde donc à ses alliés, qui blague à part sont aussi ses sujets, tout ce qu'ils exigent en échange de leur flotte et de leurs soldats et ce n'est pas peu !!!

Ils se font attribuer une partie du port de Constantinople et du quartier contigu, devenant ainsi une concession vénitienne indépendante, elle obtient en plus pour ses négociants de circuler sur toute l'étendue des territoires impériaux, sans droits de douane, ni taxe d'aucune sorte ....Fabuleux et juteux comptoir !!!!!!

La guerre fut extrêmement rude, comportant en 1083 et 1084 des succès et des revers. Ce fut seulement en 1085 que la flotte vénitienne put infliger à celle des normands une défaite décisive au cours de laquelle les normands vont perdre leur meilleur chef Robert Giscard !!


PS: Déjà se dessine à l'horizon le destin de Venise, destin vers lequel toutes ses forces vont la porter, elle va se substituer à Byzance, prenant à son compte l'idée première des Normands et assurer l' hégémonie en Méditerranée bientôt l'anniversaire des 1600 ans mordious  M de   

mercredi 17 mars 2021

Charles VIII de France, le Roy calomnié

Pour moi qui ne suis rien d'autre qu'un simple copiste, il représente le dernier Monarque de cette période de mille ans que fut le Moyen âge. Bon je vous accorde que ce ne fut pas un cadeau pour le pays, mais il y eut bien pire que lui, pour n'en citer que deux, cet Aliboron de Jean II le Bon et ce bouffon de Charles VI le Fol !!!. Cependant le fils de Louix XI avait des circonstances atténuantes

Cet intro étant faite causons un peu, ce Prince de France naquit au château d'Amboise la plus riante des demeures royales. La joie de Louis XI fut d'abord sans égale, il ne cessait de remercier le ciel d'une telle faveur !, pensez donc mordious! un héritier 19 ans après son mariage !!!....ce beau tableau bien brossé de la famille royale n'allait pas tarder à se fissurer !!

Ce père portant si heureux d'avoir tardivement un fils pour lui succéder, va prendre rapidement comme du dégout à chaque fois qu'il posait son royal regard sur le berceau Princier. Il avait été lui même un bien trop mauvais fils, pour ne point redouter de devenir un père malheureux (voir article)

Amboise si riante se transforme rapidement en prison pour cet enfant, car redoutant d'avoir un fils rebelle il en fait un benêt incapable, une maussade solitude entoure désormais l'enfance de ce Prince. Il n'est entouré que de gens mal dégrossis issus de la Bourgeoisie, car son père fit pour son fils ce qu'il faisait pour lui même, c'est à dire s'entourer de gens qui lui devaient tout et à qui il ne devait rien !!!!





Il n'aura pas le loisir de faire de grandes études, ou du moins pas de sérieuses, comme on serait en droit de s'attendre pour l'éducation d'un futur Monarque de la France, quelques livres sur la chasse, la vennerie et la fauconnerie et de futiles lectures sous forme de romans de chevalerie. 

De plus on lui donne comme précepteur un dénommé Etienne de Vers, un homme du peuple issu de la Bourgeoisie, c'est un parfait Aliboron qui deviendra plus tard son plus déplorable conseiller !!!

Philippe de Commynes, le chroniqueur bien connu, qui est un proche de Louis XI,  disait de ce Prince: petit homme, peu entendu (lisez de peu d'entendement), il estoit si bon qu'il n'est point possible de voir meilleure créature, on ne peut pas dire que cela soit flatteur ! 

Un autre chroniqueur, mais du XVI siècle, nommé Bernard de Girard Seigneur du Haillan (voir article sur le personnage), affirmait que ce prince n'était pas le fils de Louis XI, ou du moins qu'il n'était pas de la reine Charlotte de Savoie. Je dois avouer pour ma part, que ce quinteux auteur de chroniques médiévales m'a toujours fait rire, il ne pouvait s'empêcher de répandre son venin !!

Je me permet de vous conseiller de lire ses chroniques car c'est tordant !!!





Chateaubriand dans son analyse raisonnée de l'histoire de France, le cite et  répond à Du Haillan en disant: qu'à ce compte la, une foule de rois n'auraient pas été fils de leurs prétendu père, car ces histoires d'enfants supposés furent renouvelées de règne en règne dans tous les pays !! C'est sa soeur, Anne de Beaujeu, "Madame la grande"(voir article) qui assurera la régence au début du règne de Louis, il ne s'émancipera vraiment qu'en 1492 après son mariage avec Anne de Bretagne, pour se lancer dans son aventure Italienne !!, la conquète du royaume de Naples, afin de faire valoir les droits très contestables de la maison d'Anjou sur ces domaines

Il ne fait aucun doute que sa disgrâce physique le desservait car Charles VIII était petit et laid, affublé d'un grand nez, avec des gros yeux globuleux et le peu d'agilité intellectuelle qu'il possédait n'arrangeait rien, cela devait le faire ressembler à un Hibou mal réveillé qui ne savait ou il se trouvait !

Bien sur pour le commun des mortels de son époque il était cultivé, je vous accorde que cela ne voulait pas dire grand chose, car la vennerie, la chasse au vol et les arts ne préparent pas à être roi. De plus ses frèquentes lectures de romans de chevalerie frappèrent trop fort son imagination peu équilibrée, contrastant avec le sérieux et l'application qu'il faut à un monarque






Bref l'universelle Araigne qui fut un grand roy, fut un déplorable père (voir article). Dès l'enfance Charles VIII apprend à redouter ses parents dont il est le plus souvent écarté, alliez à cela une timidité naturelle doublée d'une éducation tyrannique, on ne peut que constater que Louis XI mettait en danger le pays avec son successeur

Dès 1497 le royaume de Naples était définitivement perdu pour lui, adieu l'héritage empoisonné légué par son Oncle René d'Anjou, ce Pro de la joute en armure passée au Polish qui vous faisait ressembler à un miroir de bordel !!

Ce Roy qui avait la tête farcie de romans de chevalerie, meurt accidentellement en se la cognant à un linteau alors qu'il allait jouer à la paume dans les fossés d'Amboise, On donne la encore dans le ridicule car notre personnage était petit mordious !!

Pauvre Roy calomnié !!, lors de ses obséques à Saint Denis, l'adage " le Roy est mort, vive le Roy " fut pour la première fois proclamé, marquant la primauté de la permanence de l'état sur l'existance éphémère de la personne royale !...et éphémère elle le fut pour lui car son règne fut de courte durée, puisqu'il ne régna vraiment que de 1492 à début 1498

PS: c'est pas toujours bon d'être fils de Roy, je préfère rester un nain crasseux et boire mes bières mordious M de V