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dimanche 2 juillet 2017

Seguin de Badefol, le sinistre Roi des Routiers !!!

Seguin III de Badefol
Il faisait parti de ces aventuriers de tous pays, Allemands, Anglais, Wallons, Italiens, Espagnols et Français, tous pour la plus part issus de petite noblesse, ou bâtards de familles, sans droit de succession.

Seguin de Gontaud, seigneur de Badefol est d'une autre envergure, surnommé Chopi ou Chopin, qui signifiait boiteux en vieux patois, sera l'artisan de la fameuse bataille de Brignais ou l'ost de France se fit étriller d'importance ( voir article la grande compagnie, relatant la bataille )

Un de ses chefs de route disait: Tout était nôtre, ou rançonné à volonté, tous les jours nous avions nouvel argent ! Les vilains nous pourvoyaient et nous envitaillaient en nos Chastels, fournissant, blés et farines, pain cuit et avoine pour les chevaux, litières fraîches pour les hommes ainsi que bons vins! Nos charniers regorgeaient de bœufs, brebis et moutons gras, ainsi que poulailles et autres volailles! Nous étions servis et étoffés, gouvernants comme des rois. Quand nous chevauchions, tout le pays tremblait devant nous, tout était nôtre en allant comme en revenant !!




Seguin de Badefol est le descendant des Gontaud de Nogaret, pendant dix ans, deux provinces du sud de la France vont courber l'échine sous son joug, subissant sa loi et celle de sa compagnie, surnommée la Margot, en hommage à sa mère.

Il semble correct de penser que les gens de ces régions ont du honnir cette mère d'avoir engendré pareil fils!!! Car à la seule évocation de son nom, hommes, femmes et enfants se signaient en espérant ne jamais tomber dans les mains de ce sinistre personnage Périgourdin.

Froissart le nomme comme roi des compagnies, peut être à cause de sa victoire de Brignais, alors même que les compagnies n'avaient pas de chef désigné à leur tête, et le Pape Urbain V le nomme fils d'iniquité !!

Il commence sa carrière au service du roi de France, mais les manières de l'ost de France et de ses chevaliers le ragoûtent fort peu, vers 1350 il passe du côté Anglais avec le roi de Navarre et Comte d'Evreux, il pille pour son compte villes bourgs et châteaux. Mais en homme prévoyant et retors, se garde bien de donner à ce suzerain la part qui lui revient, d'un autre côté le roi de Navarre ne lui payera jamais ses gages.






Sir Robert Knolles ou Kanolle
Ce qui fait qu'après le traité de Brétigny, sa fortune personnelle lui permet d'entretenir une compagnie de mercenaires composée de plusieurs routes, ayant chacune leur capitaine.

En 1362 à l'âge de 31 ans il est à la tête d'une petite armée composée de 5000 hommes permanents, mais pouvant aller jusqu'à 8000, son appétit de pouvoir et de conquête, va en faire le capitaine le plus redouté des compagnies.

Il pille Alès, envisage de prendre Avignon, mais renonce à cause des murailles de la ville, s'empare de Monbrun, Mende et rançonne Murat.

Puis avec l'aide de son compère en rapines, Bertucat d'Albret, devient maître de Brioude. il va s'établir un court moment à cet endroit.






Il va charger son frère Tonet, ( aussi mauvais coucheur que lui ), d'opérer en Lozère, avec sa horde son frère ravage la région, la petite ville de Hanse ne résiste que fort peu de temps à la Margot.

Seguin en fait son lieu de villégiature, de cette base il organise une foule d'expéditions fructueuses, rançonne le Comté de Mâcon et l'archevêché de Lyon entre autre !!!









En 1363 le Pape excommunie tous les chefs de routes, pour Seguin c'est comme si le pape avait pissé dans un luth, il se dit lui même ami de dieu et ennemi des autres!!!

Mais en 1366 il passe tout de même un accord avec le pape pour que soit levée son excommunication (... on ne sait jamais ), puis avec le roi de France, lui garantissant moyennant 20 000 florins de se rendre avec ses troupes en Espagne afin d'aider Du Guesclin.

Cependant il avait aussi une autre idée, il souhaitait sur son chemin rendre une petite visite de courtoisie au roi de Navarre, qui ne lui avait toujours pas payé ses gages correspondant à ses années de service sous sa bannière.

Bien sur il ne comptait pour rien le pourcentage de tout ce que lui même aurait du lui verser sur la totalité des rapines effectuées pendant cette période!!!







Il comptait bien s'abattre tel un Gerfaut sur cette contrée, il était fin, mais le roi de Navarre ne l'était pas moins!!

Ce dernier lui envoie une délégation afin de le flatter puis de l'accompagner jusqu'à son palais royal d'Olite au sud de Pampelune, notre Seguin y arrive le 3 janvier 1366, avec une petite délégation de ses hommes, pour y séjourner jusqu'au 11 du même mois.

Le roi de Navarre est un Prince du sang, d'une culture étendue, et d'un abord fort agréable, il conduit Seguin en un lieu nommé Falces, ou notre routier fut accueilli comme un prince, repas pantagruélique, lascives danseuses et forces musiciens entrent dans la danse et mènent la fête, le tout accompagné d'abondantes libations.






qui fauche si souvent doit finir par être fauché!!

Seguin qui pourtant est d'un naturel méfiant, semble ne pas sentir le piège, cette négligence, ou cette erreur de jugement va lui être fatale.

A la fin du repas le routier se sent mal, il est soudain pris de violentes convulsions, se roulant peu de temps après sur le sol dans d'atroces souffrances !!!


Selon les sources il fut empoisonné par du sulfure d'arsenic, le plat assaisonné de la sorte se trouvait être une tarte aux fruits confits. Il va mettre six longs jours à mourir.

Son funeste destin ne lui permettra pas d'hériter du château familial, mourant avant son père, c'est l'un de ses frères, Pierre qui héritera du domaine.










PS: pour le coup je vous l'accorde Charles II fut bien moisi et retors !!!, mais d'un autre côté pouvait' il laisser s'abattre sur ses terres une compagnie de 5 à 8000 furieux ? je vous laisse le mot de la fin!!! le conteur M de V


vendredi 30 juin 2017

Sir John Chandos


1314-1370 Sir John Chandos, meurt à Morthemer, près de Poitiers à l'âge de 56 ans. L'un des plus grand et des plus habile capitaine Anglais de la guerre de cent ans

Il combat à Crécy aux côtés du jeune Edouard de Woodstock, Prince de Galles, qui tout juste armé chevalier, fait ses premières armes en cette bataille.

Si Edouard III, laisse le commandement à son fils d'une de ses batailles, en ce jour de grand carnage, il est loisible de penser que Chandos n'est pas la par hasard, mais sur l'ordre de son roi pour le conseiller et l'épauler, car il sera chargé plus tard de la formation de ce jeune prince de 16 ans à l'art de la guerre.

Les leçons furent bien données et surtout bien apprises, celui qui plus tard fut nommé par les historiens " le prince Noir " fut un rude combattant et un fin stratège comme il le prouva lorsqu'il commandait seul à Poitiers, même si Chandos y était aussi. Il sera nommé par Edouard III après cette bataille ou fut fait prisonnier le roi de France, Lieutenant général des possessions anglaises en France.





Chevalier de l'ordre de la Jarretière, il va négocié la paix de Brétigny. Il fera prisonnier Bertrand Du guesclin à la bataille d'Auray en 1364, puis encore une fois à celle de Najera en 1367, mais il demandera lui même la libération de Bertrand.

Quand Edouard III érige en Principauté l'Aquitaine, après le mariage du prince Noir avec la belle dame du Kent, devenant par le fait prince de Galles et prince d'Aquitaine, c'est Chandos qui est nommé Connétable d'Aquitaine, c'était un proche du prince et de son ami, Jean III de Grailly Captal de Bush, redoutable jouteur comme lui et lui aussi chevalier de l'ordre de la Jarretière.






IL fut mortellement blessé lors de l'engagement du pont de Lussac, ce grand capitaine était fort estimé dans les deux camps pour sa bravoure et ses qualités d'homme de guerre.

Il faut noter que Du guesclin!! qui pourtant n'aimait pas grand monde lui portait un réelle et grande estime, ce qui prouve la valeur de ce combattant.

Note: Je tiens ici à rétablir une vérité, je rencontre souvent de soit disant érudits médiévistes qui nous content que le prince noir était un piètre combattant, qui avait eut la chance d'avoir Chandos à ses côtés.

Je conseille de consulter les archives et les chroniqueurs de l'époque, avant de sortir ce genre de théorie fumeuse. Chandos eut auprès du prince un rôle de formateur, la cause est entendue !!! mais je le redis, même si Chandos se trouvait à Poitiers, le prince commandait seul, chez les Plantagenets on partageait difficilement le pouvoir!!!

Bien ceci précisé, revenons à John, résidant à Poitiers, ou il assume sa fonction de sénéchal du Poitou, ce guerrier supporte très mal que les Français reprennent peu à peu pied dans sa province, dans cette annèe 1369. Ils avaient repris Lusignan, La roche Posay et Saint Savin, cette abbaye se trouve à quelques lieues de Poitiers ou il réside.





Il décide de reconquérir Saint Savin, par surprise et de nuit, gonflé le John!! cette opération se passe fin décembre, presque à l'aube de l'an 1370.

Lors de leur progression ils se croient découverts et rebroussent chemin, en longeant la Vienne et passent par Chauvigny, jusqu'au pont de Lussac.

Une troupe Française avait sans se douter de la présence Anglaise, utilisé le même cheminement, dans le but évident de harceler les troupes d'Albion. Ils vont se rencontrer au pont de Lussac.

Que peut faire l'homme?, lorsque la malchance rencontre le grand livre de la vie ou tout est déjà écrit. Un sol trop mouillé et le trop long manteau de John seront la cause d'une chute, et pendant celle ci, un écuyer du nom de Saint Martin, lui porte un furieux coup d'épée.






L'oncle de Chandos réagit de suite, Edouard Twyford gardant entre ses jambes le corps de son neveu blessé, repousse ses assaillants, pendant qu'un de ses écuyers va porter deux méchants coups d'épée à Saint Martin, qui en mourra trois jours plus tard.

Chandos sera porté sur un pavois jusqu'à la proche forteresse Anglaise de Morthemer, il décéde le premier janvier 1370.


Froissart dira de lui: Il eut mieux valu qu'il fut fait prisonnier que d'être tué, car il était si sage et imaginatif, qu'il eut surement trouvé un moyen pour que la paix soit entre la France et l'Angleterre.






Jean III de Grailly chevalier de l'ordre de la Jarretière
C'est son compagnon d'armes Jean III de Grailly, qui deviendra Connétable d'Aquitaine, avant que ne rentre en Angleterre le Prince Noir, vaincu par une maladie qui le fait tant souffrir, très mauvaise année que cet an de grâce 1370!!!



PS: John, aura moins de chance que ses deux compatriotes, ceux qui furent nommés " dogs of war ", je parle de Sir Robert Knolles ( ou Kanolle ) qui meurt à l'âge avancé de 83 ans et de Sir Hugh de Calveley, environ 78 ans, je dis environ car nous ne connaissons pas la date exacte de sa naissance M de V










jeudi 29 juin 2017

Les Théories sur le Feu Grégeois

utilisation du feu Grégeois à la proue de la nef
Jusqu'à présent en ce qui concerne l'art militaire, il reste un point qui n'a reçu aucune explication satisfaisante, et dans ce cas précis les différents auteurs sur le sujet n'ont fait qu'embrouiller les pistes.

Je voulais essayer avec les écrits de L- Lalanne de l'école des Chartes d'éclaircir le mystère de ce que l'on nomme encore maintenant le feu Grégeois.

Car tout le monde s'accorde à le dire le secret du feu grégeois a été perdu, faut il vraiment le penser ?.



Parlant des Auteurs ayant écrits sur le sujet L- Lalanne dit je cite: On a peine à se figurer à quel point ils ont négligé ou mal interprété les sources et les documents. Ainsi plutôt que de se rapporter aux historiens Byzantins, ils ont puisés dans les descriptions de Chroniqueurs Latins, moines ignorants et crédules, qui du fond de leurs Cloîtres recopiaient des textes erronés connus!,






autre idée de l'utilisation du feu  grégeois
En exemple la théorie de Gibbon: De la mixtion du naphte, du soufre et de la poix que l'on tire des sapins, se produit une explosion bruyante, d'ou sortait une flamme ardente et durable.

Au lieu de l'éteindre, l'eau la nourrissait et lui donnait de l'activité, le sable, l'urine et le vinaigre était le seul moyen de calmer la fureur de cet agent redoutable qu'était le feu grégeois

Les mêmes expressions se retrouvent chez les Anglais dans une Encyclopédie de 1834, on y  trouve ajouté: Il était soit versé du haut des remparts au moyen de larges chaudrons, soit lancés dans des boulets rouges, ou au moyen de flèches et de javelines entourées de lin et préalablement enduit de cette substance, mais aussi que le plus souvent on le lançait à travers de longs tubes en cuivre placés à l'avant des navires,mais n'expliquent pas comment il était propulsé vers l'ennemi ???




Les descriptions des auteurs Allemands ne diffèrent pas des précédentes, et les récits des Français sont empreints des mêmes exagérations, disant que cet agent brûlait dans l'eau, qu'il dévorait tout, la pierre et le fer ne pouvait lui résister!!!







Comme on a toujours été persuadé que le secret du feu grégeois était perdu, tous les pays ont cherchés à posséder l'art de fabriquer cet agent aux capacités si destructrices.

Ce projectile qu'au lieu d'appeler feu Grec, nous appelons encore aujourd'hui, comme Joinville dans ses mémoires du roi Saint Louis le feu grégeois. Mais il fut nommé de bien des façons différentes par les écrivains Bizantins, feu maritime, feu liquide, feu artificiel, feu mou, feu Grec, feu Romain, feu mède. L'identité de ces différentes dénominations ne peut soulever aucun doute, les historiens grecs s'en servent indifféremment pour désigner le feu grégeois. Puis traduit par les auteurs Latins, antérieurs ou étrangers aux croisades, mais aucun ne fait allusion à la prétendue propriété d'être inextinguible ou encore de brûler dans l'eau







Il semble cependant au regard de ces textes que ce feu grégeois avait un grave inconvénient, d'une part on ne pouvait s'en servir que par temps calme sur mer et bien sur le vent contrariait fortement sa trajectoire.

Si les modernes persistent à penser que le feu grégeois est inextinguible, il a été trouvé un texte qui prouve le contraire.

Cinname, parlant de la poursuite d'un bateau vénitien par par les grecs, s'exprime comme suit:
les grecs le poursuivirent jusqu'à Abydos et s'efforcèrent de le brûler en lançant le feu mède, mais les vénitiens accoutumés à cet usage avaient recouvert les bords du navire d'étoffes de laine imbibées de vinaigre, mais ainsi le feu lancé de trop loin ne parvenait qu'aux étoffes et s'éteignaient en tombant dans l'eau.



Premier point: le feu grégeois n'est donc pas inextinguible et ne brûle pas dans l'eau !

Deuxième point: l'état de l'atmosphère, et le vent exerce sur son tir une très grande influence !








Joinville à la septième croisade décrit dans ses mémoires de Saint Louis, le feu grégeois et ses effets et confirme notre idée, ses ravages selon l'auteur se bornent à l'incendie de trois châteaux de protection en bois, d'une tente de toile et d'une palissade de planches.

Il n'est dit nulle part qu'il ait causé des morts, bien mieux Guillaume de Boon en reçu un pot sur son bouclier, saint louis eut le cou de son cheval tout rempli, et Guillaume de Malvoisin en était recouvert, et croyez moi que Joinville, avec son souci de relater les faits au plus près de la vérité, n'aurait pas manqué de l'écrire dans ses mémoires. Donc il devient évident que ses effets sur l'homme étaient à peu près nuls




Troisième point: effets quasiment nuls sur l'homme et l'animal, n'oublions pas le cheval de St Louis !





En France au XIV siècle, Froissart fait mention de son utilisation au siège de Romorantin en 1356, puis un siècle plus tard en 1449 un autre chroniqueur, Blondel, chapelain de Charles VII, au siège de Pont Audemer, auquel il se trouve en personne.

 Relate qu'un jeune homme du Comte de Saint Pol, voulant éprouver la puissance du feu grégeois, pris une fusée qu'on enflammait au souffre et la lança sur une maison de la ville ou elle mit le feu !






Donc peut on raisonnablement supposer qu'un projectile utilisé depuis 780 ans par plusieurs nations avec plus ou moins de succès, et qui fut utilisé concurrement avec de l'artillerie au XV siècle, ère de civilisation et de progrès disparaisse??

C'est tout bonnement impensable! surtout quand on sait comme il est difficile de retirer l'usage d'une arme aux hommes qui y sont habitués

D'autre part tout le monde sait par expérience combien il est rare qu'une invention se perde entièrement, elle ne fait que se transformer, ou changer de nom, or donc le secret du feu grégeois n'était pas perdu!!




Quatrième point: le feu grégeois n'est pas perdu, utilisé en fusées ou pots à feu !







Maintenant puisque le secret de ce feu qui a changé de nom et que l'on utilise sous différentes formes n'est pas perdu, et que de plus nous l'avons dépouillé de ses pouvoirs merveilleux, il reste à savoir ce qu'était ce projectile.

Bien essayons d'être objectifs! quels sont les projectiles qui se rapprochent le plus de ces grands tubes ou tubes à main??

Les historiens grecs disent que c'est un tube de roseau, dans lequel on entassait certaines matières qui ensuite était inséré dans un tube d'airain, et que lorsque le feu était mis à l'une de ses extrémité....alors précédé du tonnerre! il s'élevait dans les airs, et atteignait le but vers lequel on le dirigeait.






C'est clair!! C'est quand même bien de la fusée dont ils parlent la! la fusée qui a la propriété de porter son propre principe de propulsion,Joinville dit lui même que le projectile laissait derrière lui une traînée de feu.

Il y a donc identité incontestable, jusque dans les influences atmosphériques, et le vent, la seule différence reste dans la cartouche cylindrique et le roseau utilisé au Moyen âge

Donc dans les grands tubes étaient les fusées de guerre et les petits tubes à main contenaient des  petites fusées. On serait parvenu plus tôt à nos conclusions, sans l'obstination que l'on a mise à confondre deux choses, les matières destinées à propulser notre fusée et celles incendiaires placées à l'extrémité de cette fusée






Car la poix, le souffre, la sève d'arbre vert, le bitume, la naphte etc... ne formaient que les composants incendiaires de la fusée, mais pas la propulsion de celle ci

Cette matière propulsive doit comme le cite les grecs, détonner! et selon les sources actuelles, les mélanges et composés capables d'explosion sont solides, liquides ou gazeux.

Eliminons de suite les gazeux, composés d'oxygène et d'hydrogène qui si on y met le feu ou une étincelle électrique détonnent, ensuite le chlore et l'hydrogène qui détonne au soleil !!!




Pour les composés fulminants solides, qui eux sont mieux connus, mais qui posent un problème majeur! Leur explosion est instantanée si on la place dans le tube destiné à lancer le roseau, il fera voler en éclats le lanceur et le projectile! Quand aux liquides fulminants ils sont très difficiles à conserver, sans compter les dangers majeurs au niveau de la manipulation.

Ayant éliminé ces fumeuses théories, il nous reste la poudre à canon, qui elle ne s'enflamme pas directement, la combinaison de ses éléments occasionne un dégagement de gaz, lequel a un pouvoir comparable à un ressort qui se détend, il va donc agir sur le projectile et le propulser hors du tube dans lequel il est placé, et nos pots à feu en terre fonctionnaient un peu comme nos grenades.




Conclusion: le feu grégeois ne pouvait être lancés que par la poudre contenue dans les fusées, celles ci étaient fort sensibles au vent et au mouvement sur mer par exemple, on peut même comparer ce procédé au petits mortiers qu'utilisent encore les commandos. Mais désolé de vous décevoir messieurs le lance flamme ne fut pas inventé dans l'antiquité, ni même au moyen âge M de V.

PS: je ne peux m'empêcher de me tordre de rire en imaginant une scène imaginaire de la septième croisade ou l'on verrait Joinville, Guillaume de Boon et Saint Louis en train de pisser sur Guillaume de Malvoisin pour éteindre le feu grégeois dont il était recouvert. MDR heeuuu désolé !!!

mardi 27 juin 2017

N°80) Eustache le Moine noir ou le premier pirate XIII siècle


Si tout le monde n'est pas d'accord comme moi qu'il fut le premier pirate Français, il est néanmoins le premier à avoir marqué l'histoire de son nom. De bandit il se fait pirate, puis corsaire, voleur tricheur, sans foi ni loi, il possède tous les atouts pour mener une vie digne d'un roman !! Un anonyme écrira même une histoire romancée d'Eustache le noir, peut être le connaissait il, ou vivait il à Boulogne à l'époque ou Eustache y sévissait.







De son nom Uistasse ou Wistasse, est né vers 1170, il est issu d'une famille noble de Boulogne, comme beaucoup de cadets de famille, on le fait entrer chez les moines Bénédictins.

Mais il est loin d'avoir la vocation, il est rétif, il jure, aime le jeu, et dans l'ordre les femmes la bonne table et le vin, son langage imagé au répertoire fort varié, ferait pâlir d'envie n'importe quel charretier du pays.

Une sombre histoire de vengeance entoure sa famille, et son père va être assassiné. De moine rétif il devient furieux et se cabre, il se défroque vers 1190 et quitte les moines avec une seule idée en tête, venger le meurtre de son père.

Il réclame justice à Renaud de Dammartin Comte de Boulogne, il demande le prix du sang, comme dans l'ancien droit Franc, qui reconnaissait le Wergeld comme ultime justice, mais cette justice n'à plus cours. Il va perdre son procès et comble de l'ironie le comte fera saisir les terres de sa famille.









Il part en Espagne ou il vit un temps de côté de Tolède, nul ne sait ce qu'il fit la bas, certains lui prête une conversion à l'Islam, ce qui est fort peu probable au vu des qualités, que nous a montré jusqu'à maintenant le personnage.

D'autres le disent versé dans la magie noire et son nom est désormais associé au Malfé, nom que l'on donne au diable quand on ne veut prononcer son nom.

De retour en France, malgré sa haine de Renaud de Dammartin, il sera un temps Sénéchal du comte de Boulogne, mais discrédité par un vieil ennemi il quittera le service en 1203













Commence alors une vie de brigand de grands chemins, sillonnant tout le boulonnais à la tête d'une bande qui semble lui être fidèle, usant de toutes les ruses il se taille une sombre réputation.

Il vole, pille et tue, engrosse catins et honnêtes dames de gré ou de force, on ne sait s'il disposait d'appuis au niveau de la population de sa région?

Tout ce que l'on sait! c'est qu'à un moment donné il décide de diversifier ses activités, et s'embarque pour devenir pirate.

Il va écumer les mers, puis devient corsaire au service de jean sans terre, il est le plus redoutable écumeurs des mers qui ait jamais navigué sur la manche, envoyant par le fond ou saisissant comme prise un nombre impressionnant de nefs françaises militaires, ou commerciales jusqu'en 1212, pendant sept ans sa fureur s'exprime sur mer.










Puis Renaud de Dammartin s'allie à l'Angleterre! il n'en faut pas plus au moine noir pour changer de camp, rejoindre le roi de France dans l'espoir d'avoir un jour le bonheur de se trouver en face du Renaud et de jouir du plaisir de le massacrer.

Il multiplie les raids sur Albion met à sac Folkestone, mais le roi de France prépare l'invasion de l'île d'Albion et Eustache reçoit pour mission de s'emparer de Douvres afin de protéger les troupes d'invasion.











Il va prendre la mer avec ses navires en faisant force de voiles vers l'Angleterre.

La suite nous est racontée par la chronique Anglaise du moine de Saint Alban qui relate ce fait d'armes Anglais sur mer.

Le jour de l'Apôtre Saint Barthélémy ce 24 août 1217, les nefs d'Eustache le moine, homme couvert de crimes, voguaient vent arrière vers l'Angleterre, mais n'avoient aucune connaissance des embûches qu'on leur avoit dressées, ainsi croisèrent il par le travers les navires corsaires Anglais.









Ceux ci voyant les Français dotés de quatre grandes nefs et de bon nombre de petites barques armées se trouvèrent moins nombreux, ils s'élancèrent néanmoins sur l'arrière de l'ennemi.

Les Français coururent aux armes et résistèrent avec valeur, Philippe d'Aubigny avec ses frondeurs et ses archers firent pleuvoir drus traits et pierres sur les Français, faisant en peu de temps un grand massacre. Les Anglais vont éperonner les nefs ennemies, puis les aveugler en lançant de la poudre de chaux vive et montent à l'abordage, beaucoup seront tués et jetés par dessus bord, Eustache sera pris et décapité séance tenante, sa tête fut portée partout, de ville en ville sur toute l'île. M de V





                            Ainsi s'achève le roman d'Eustache le noir, qui fut si peu moine

                                                             Il eut la tête coupée

                                                          Tantôt dès finie la mêlée

                                                        Nul ne peut vivre longtemps

                                                     Qui toujours à mal faire s'entend




les changeurs précurseurs des banquiers

Ils s'établissent avec l'autorisation du roi s'ils se trouvent sur le domaine royal, ou avec l'accord d'un seigneur suzerain sur le domaine duquel ils s'installent pour ouvrir boutique.

La fonction première du changeur et de recevoir d'un particulier, les monnaies anciennes, ou celles dont le cours n'est plus permis, puis de lui donner en échange des espèces courantes en respectant  la valeur prescrite de reprise.


Tel était du moins la fonction première et l'objet de leur commerce de l'argent





Il est loisible de penser que ce commerce était de petit profit et ne devait dégager que fort peu de marge bénéficiaire, il nous parait donc évident qu'ils ne se bornaient pas uniquement au change des monnaies.






Il pratiquaient en fait le prêt avec usure, ou si vous préférez avec intérêts, particulièrement lucratif, mais totalement prohibé par l'église, et qui pouvait se révéler fort dangereux, pour certaines minorités comme les juifs, ou les lombards!!

Sans vouloir entrer dans le développement des questions multiples qui se rattachent à l'Usure et au prêt d'argent avec intérêt, brossons un rapide tableau !! Premièrement les sonnantes et trébuchantes sont rares!! le troc est donc présent partout, l'homme médiéval qui a besoin de numéraire va se rendre chez un banquier ou un prêteur sur gages!!

Mais comment ne pas taxer un prêt d'usuraire alors même que ces contrats on des taux jusqu'à 50% et ou les intérêts non payés se cumulent tous les six mois !!!!!!!! je précise que je ne fais pas de chasse aux sorcières, car ce genre de pratique avait cours chez les Juifs, les Lombards et aussi les Chrétiens !!!! et prenaient tous entre 40 et 50%

Les prêts les plus vexatoires, sont ceux consentis pour des sommes minimes, aux petits bourgeois, artisans ou paysans. Car la vente de l'objet déposé en gage par l'emprunteur, procure aux usuriers des bénéfices énormes !!!! car ils ne tiennent pas compte de la valeur de l'objet par rapport à la somme prêtée !!!!!








Il était tentant en période de crise d' accuser les juifs de tous les maux de la terre, et les rendre responsables de la misère du peuple, en les massacrants ou en les poussant hors du royaume, cela permettait de ne pas avoir à rembourser des créances et des prêts, voir de faire main basse sur leurs possessions.






Ce qui fut le cas plusieurs fois. dans le XIV siècle, il y aura 3 expulsions, en 1306 par Philippe IV le bel, en 1322 par son dernier fils Charles IV le Bel, et en 1394 par Charles VI le Fou. Pour le juif le monde se divisait en deux!!, le monde chrétien et le monde musulman, mais s'ils s'affrontaient sans cesse, ils s'entendent néanmoins sur un point, la détestation du juif !!!.







Mais fin XIII et début XIV siècle les relations commerciales entre pays d'Europe deviennent fréquentes, ce qui va favoriser la diversification du métier de changeur.

Ces marchands d'Europe ne voyageaient plus avec des espèces sonnantes et trébuchantes, d'une part c'était fort lourd et encombrant, de plus c'était dangereux.

Ils se munissaient donc de lettres de change, bien plus léger et sécurisant pour ces grands voyageurs commerciaux, les changeurs, vont devenir des banquiers, ce qui leurs faisaient avec le prêt deux sources très lucratives de revenus.

Nos changeurs à Paris payent une redevance au Roi pour ouvrir boutique, on peut penser qu'il en était de même pour toutes les autres villes de France.






On ne sait pas vraiment de quand date l'émergence de ce métier, mais au vu des très fréquentes dévaluations des espèces et du rognage des monnaies, procédés fort utilisés par nos rois, et le nombre considérable de variétés de pièces différentes, on peut raisonnablement penser que l'on dut avoir très tôt recours aux changeurs. M de V







lundi 26 juin 2017

La Forêt nourricière, une source d'emploi au moyen âge

Pour les ruraux du moyen âge la forêt est avant tout perçue comme un lieu de travail pour les uns et une annexe de leurs champs pour les autres, omniprésente dans l'environnement médiéval, elle est le lieu qui abrite les ressources vitales pour l'homme.

C'est un espace de cueillette offrant quantité de champignons, racines, plantes, sucres d'érable et de bouleau, feuilles pour composer boissons et médecines. Puis les fruits, les faines dont on fait de l'huile et les châtaignes, aliment de base de la table médiévale, surtout pour les pauvres.

Puis comme réserve de chasse, les sangliers et cervidés y foisonnent, leurs viandes et leurs cuirs sont très appréciées




Ours, Lynx et loups qui menacent les troupeaux sont la proie des chasseurs, certaines sont chassées pour leurs viandes et aussi pour le danger qu'elles représentent, mais aussi pour leurs fourrures.

Recherchés aussi pour leurs fourrures, sont les hermines, écureuils, martres et bièvres ( castors), la chasse étant le domaine réservé de la noblesse, le vilain est obligé de se réfugier dans le braconnage,

Technique que l'on apprend aux enfants dès sortis des langes, afin d'attraper le petit gibier à poils ou  à plumes, écureuils, faisans et lapins etc.



La forêt est la réserve de bois de chauffage et du petit artisanat paysan, manches d'outils, clôtures, réparations de toitures, mais elle offre également un large choix d'essences pour la construction.

Pour construire, églises, monastères, cathédrales et châteaux, il faut des arbres centenaires, face à ce constat l'homme médiéval va mettre en place les réserves afin de protéger les essences de bois de construction.




Le livre de Gaston III de Foix Béarn dit Phébus, illustre à merveille cet espace, lieu d'opposition, entre ceux qui entendent défricher, les autres qui désirent faire pâturer leurs troupeaux, les demandes des négociants en bois et ceux qui se plaisent à y chasser.

La forêt devra son salut aux efforts conjugués de nos rois et des monastères, soucieux du bon usage des ressources qu'ils savent fragiles et périssables

Le peuple des boisilleurs est très largement représenté, tout comme celui du peuple sylvestre, ateliers et fabriques sont tributaires du bois et du charbon de bois.

Les métiers qui utilisent le feu doivent donc disposer de stocks conséquents, afin d'alimenter, les forges des forgerons, et les fours de verriers, de potiers, puis les feux des briqueteries.



Les charbonniers ne manquent pas de clients, tous ces artisans vont en forêts pour leurs prendre leur charbon de bois, tout comme les charpentiers, les charrons ( fabricants de chars, charrettes, tombereaux et brouettes), vont voir les bûcherons pour leur bois.

La forêt est le théâtre d'une immense activité, que l'on à du mal à imaginer de nos jours! Mais continuons notre promenade en forêt, et allons à la rencontre d'autres métiers. Les chercheurs de miel et de cire sauvage, côtoient les peleurs d'écorces ou risquiers (récoltant le liège).




Eux même croiseront les gemmeurs qui entaillent les pins pour récolter la résine dans des pots de terre cuite, ces derniers iront peut être boire un coup dans les cabanes de fortunes aux toits de terre, qu'installent les verriers, les plâtriers et les briquetiers le temps de leurs récoltes.

Mais ces gens ont désormais une approche rationnelle de l'exploitation forestière, et chaque métier à sa saison particulière.

Le bûcheronnage à lieu en hiver, juste avant l'écorçage qui lui doit se faire avant la montée de sève, le charbonnier attendra que le bois soit sec pour venir en forêt, il faut aussi tenir compte de la praticabilité des chemins, en très mauvais état, vous ne pouvez risquer votre tombereau et son chargement à n'importe quel moment de l'année.




En hiver les pauvres se louent à la tache pour les bûcherons et pour le débardage, ou ils aideront les peleurs d'écorces, peut être même les charbonniers tout dépend de la demande, une fraternité des métiers de l'homme des bois émerge lentement.

Puis se sont les monastères qui initient le mouvement de l'essartage, promettant aux essarteurs un avenir de tenancier agriculteur sur les terres défrichées leurs appartenant, conjuguant ainsi religion, promotion sociale et occupation des sols.

Forme de charité ou les moines s'efforcent de donner du travail au plus grand nombre de gens, vivants à proximité de leur domaine afin qu'ils mangent à leur faim, et ce marché profite à la communauté.



Il y avait aussi dans le monde des boisilleurs, les faiseurs de cendres, utilisée pour la fabrication du verre et du savon, d'autres arracheurs d'écorces d'essences différentes, qui servaient à tanner les cuirs ou à tresser des cordes, les fabricants de planchettes, ces tuiles de bois qui recouvraient les toitures.

Les ramasseurs de faines qui faisaient de l'huile, sans compter le houblon sauvage et les fruits sauvages, pommes, poires, alises, prunelles.

Bien souvent on arrachait quelques uns de ces arbres pour les greffer ensuite dans les vergers autour du village, tout un monde du travail de l'échange du troc, ou l'entraide au sein de la communauté n'était pas un vain mot. M de V





l'Hôtel Dieu au moyen âge



La pauvreté et la misère était un phénomène incontournable de l'époque médiévale, il devient une occasion de rédemption pour beaucoup de gens fortunés du Clergé de la Bourgeoisie et de la Noblesse, ils y verront une façon de racheter leurs péchés en venant en aide aux plus démunis.






Les œuvres vont permettre de créer ces Hôtels dieu qui lient étroitement piété et soins médicaux

L'église est toute puissante, tant au point de vue administratif que thérapeutique, la création de ces édifices dédiés aux soins des indigents, procède de cette tradition de charité qui perdurera bien après le moyen âge.

Les malades de tout âge, condition, sexe, religion ou nationalité, étaient admis à l'hôtel dieu, sauf ceux atteint de maladies contagieuses, comme la peste, pour lesquels il existait d'autres établissements.






Le taux de mortalité d'un hôtel dieu était important, plus de 20 %, mais comme ils couchaient nus à plusieurs dans le même lit ( au minimum trois )

Cela faisait que dans chaque lit, selon l'expression de l'époque,il y avait " le malade, le mourant et le mort ", chaque établissement possédait donc son propre cimetière.









L'hôtel est établis au bord d'une rivière ou d'un fleuve, qui jouait le rôle d'égouts, mais permettait aussi la lavure, cette corvée de nettoyage des draps, qui selon la taille de l'hôtel dieu représentait plusieurs centaines.

L'accomplissement de sa mission de charité pousse l'établissement et son gestionnaire à rechercher sans cesse des nouveaux revenus, patrimoine fonciers en ville ou à la campagne, donations de particuliers, qu'il exploite directement ou indirectement, en percevant des loyers et en louant fermes et terres à des métayers.







Chaque évêché organise autour de sa cathédrale un service d'assistance et d'accueil aux plus démunis, le chapitre de l'évêché exerce un contrôle sur le personnel de l'hôtel dieu, il nomme les religieux qui y seront affectés sur proposition de la communauté.

Le chapitre est le seul à pouvoir destituer le Maître de l'hôtel dieu ou la Prieure des moniales qui y pratiquent les soins.

Les Chanoines font de fréquentes visites au sein de l'édifice, y contrôlant les bonnes mœurs des religieux et religieuses qui travaillent dans cet endroit.

Ces chanoines du chapitre de l'évêché contrôlent aussi la gestion de l'établissement, car le maître doit présenter annuellement ses comptes au chapitre.








Ce pouvoir exécutif de l'évêché donne aussi son accord avant toute transaction financière de bien immobiliers, achat, vente, mise en location.

Il y a est donc nécessaire que l'édifice soit construit à proximité de l'évêché afin de faciliter les contacts et les échanges entre les chanoines cathédraux et les religieux hospitaliers.

Pour l'organisation les hospitaliers sont sous la responsabilité du maître, qui a la charge d'administrer et de gérer son patrimoine foncier









 Les frères hospitaliers ont également un rôle spirituel important à jouer au sein de l'édifice et ceux d'entre eux qui sont prêtres célèbrent la messe dans la chapelle.

La Prieure est complémentaire du maître, elle dirige les soeurs qui se consacrent aux soins des malades et aux taches ménagères.

Le personnel auxiliaire peut être clerc ou laïc pour aider dans les taches de la vie quotidienne, chambrière, barbier, chirurgien cuisinier, le maître peut aussi faire appel à des conseillers juridiques et aux gardes de la prévôté.







Les hôtes de ces établissements sont assez variés pour êtres cités, en plus des pauvres et des malades, on trouvait aussi les pèlerins, des enfants, des rendus ( personnes qui se donnaient à l'hôtel dieu pour y finir leurs jours ), puis des écoliers et des hôtes de passage dans la cité.

Ces gens sont logés dans des salles communes, sauf ceux qui payent et sont placés en chambre d'hôtes, mais tous disposent d'une couette d'une couverture et de coussins.

Une alimentation diversifiée leur est administré, comme partout à cette époque, pain et vin sont la base du repas, le companage en légumes, viandes, fromages et fruits secs viennent les compléter, il existe une nourriture à part pour les plus faibles.








La période de la guerre de cent ans, ne facilite pas la gestion, par l'afflux grandissant de victimes, mais aussi à cause des fermiers métayers locataires des terres de l'hôtel dieu.

Qui voyant leurs terres et leurs fermes dévastées, par les chevauchées anglaises, ou par les bandes de routiers pour leurs propres comptes, ne peuvent plus payer les loyers.


Ces revenus de locations sont payable soit en argent soit en nature, ce cas était le plus fréquent peu de gens à cette époque disposaient de liquidités, le paiement se faisait le plus souvent en grains et autres céréales, en vin ou en laines voire même en cires.




PS: Ce n'est vraiment qu'au XIV siècle, et seulement dans les grands Hôtels dieu qu'apparaissent des médecins et des Barbiers chirurgiens attachés à demeure aux soins des malades. M de V