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samedi 5 mai 2018

Les Voyageurs d'Espagne au Moyen âge

Des silhouettes étrangères que l'on rencontre au hasard des chemins menant aux royaumes d'Espagne, ont franchi les Pyrénées, soit en marchant et priant pour pèlerinage, soit en pénitence, ou par décision de justice comme pénitence judiciaire, ceux ci font ce voyage le plus souvent à pied, voir même pour certains pieds nus !!!


D'autres seront à cheval, allant à la rencontre de souverains en tant ambassadeurs, d'autres ayant contrats comme bâtisseurs, qu'ils soient maçons, charpentiers, verriers ou maîtres d'oeuvres etc ..

Puis des touristes, qui sont déjà quoiqu'on en dise fort nombreux au XV siècle, parmi tous ces gens d'horizons et conditions diverses, certains laisseront des observations, sous forme de notes ou d'écrits, relatant leurs périples.

Les plus connus, si ce n'est les plus nombreux seront les pèlerins de Saint jacques de Compostelle, venus dès le X siècle, depuis le Puy en Velay pour l'évêque Gotschalk, le Rouergue pour le Comte Hugues. Puis ce fut un flot continu d'individus, parmi les plus connus, le comte d'Angoulême, le Duc Guillaume X d'Aquitaine, le Roi Louis VII le jeune et le très connu Jean de Joinville en 1254 au retour de sa croisade en terre sainte!







Le plus célèbre observateur, des pays Espagnols traversés des Pyrénées à Compostelle, reste le prêtre de Parthenay en Poitou, Aimery Picard, au milieu du XII siècle, pour son fameux guide du pèlerin ( bien que de nombreux médiévistes actuels doutent qu'il fut écrit de sa main)

Ses descriptions des Basques et des Navarrais qu'il décrit sont bien connues, on est sur au moins d'une chose c'est qu'il aurait au moins rédigé une partie de ce fameux guide du pèlerin.

Après le prêtre du XII siècle, on trouve quelques pages savoureuses du chroniqueur Jean Froissart, ou se trouvent décrits le soleil, la soif et la rudesse des gens de ces pays d'Espagne. Il ne s'y rendit jamais lui même, mais comme à son habitude il raconte au travers des gens qui si sont rendus, comme ces Béarnais partis guerroyer pour le compte d'Henri de Trastamare au milieu du XIV siècle, dans les rangs des grandes compagnies menées par Du Guesclin

Il faut attendre ensuite le XV siècle pour lire des récits de pèlerinages et d'autres observations sur les Espagnol, par des gens venus du nord qui entrent dans la péninsule Ibérique, personnes d'Europe centrale ou d'Angleterre le plus souvent. On peut citer la fameuse pleurnicheuse, Marjory Kemp et les emportements mystiques qu'elle dicte à son chapelain 1417








De 1465 à 1467, le comte Léon Pozmital et quelques jeunes écuyers et chevaliers, vont en pèlerinage à Compostelle, ces seigneurs Tchèques on laissé un récit de leur périple, de leur passage et du séjour au Portugal, d'une étape à Burgos, puis de la nécessité de se rendre au monastère de Guadalupe pour y laisser au soins des bons frères plusieurs de leurs malades

Relatant également la profondeur de leur croyance et leur émerveillement à l'arrivée à Compostelle,et de leur recueillement sur la tombe de Saint Jacques et de pouvoir toucher une relique, le bout du bâton du saint

Ensuite viennent les écrits de Nicolas Popplau, gentilhomme de Breslau 1483-1486, Touriste des cours européennes, sans but religieux, mais dans un souci d'observation politique de celles ci !!. Parlant de la difficulté de trouver des auberges, de leurs chambres surchargées, toutes étant communes et bruyantes !!








Suivra le récit de Jérôme Müzner qui fuyant la peste de 1484, puis celle de 1495, visite l'Europe dont l'Espagne dans l'année 1495.

Cet humaniste laisse des écrits dans la langue des doctes!, c'est à dire le Latin, décrivant plantes et jardins, ainsi que l'architecture des villes ou il passe et des auberges ou il descend. Il nous parle des systèmes d'irrigation de Valence et de Grenade, des arbres fruitiers et du fameux jardin avec bassin et jets d'eau du Cardinal Mendoza à Guadalajara.

Quand aux rencontres des souverains, les rapports officiels des ambassadeurs se chargent de leurs descriptions, citons celle de Roger Machado, envoyé de Henri VII d'Angleterre en 1489, ou même muni d'un sauf conduit, le voyage fut loin d'être une partie de plaisir.


PS: On peut donc conclure que les royaumes d'Espagne sont fort sollicités à la fin de l'époque médiévale, c'est du moins ce que l'on retire du livre de Béatrice Leroy et des infos de la BNF sur l'Espagne des voyageurs M de V










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