Charles VII en prenant de l'âge va se modifier , avec des progrès significatifs dans l'exercice de sa fonction de monarque. Ils furent à une période, si rapides et complets, qu'ils avaient été jusque-la lents et tardifs, et c'est le moins que l'on puisse dire !!!!. Mais comment expliquer cette magnifique et soudaine transformation ????
Ce changement dans son caractère, si subit, si radical, semble dénoter une influence extérieure. Bien sur nous remarquerons la présence d'Agnès Sorel et l'histoire prête à cette femme, par la séduction et des facultés supérieures cette transformation du roi Charles VII. Par contre des érudits et des moralistes austères ont opposé à cette hypothèse une fin de non recevoir préjudiciable, et se sont attachés à nier la réalité historique en la réfutant par moult arguments.
D'aucuns ont voulu que cette influence vienne de la Reine Marie d'Anjou, tandis que d'autres voulaient l'attribuer à la mère du roi, Yolande d'Aragon !??!. Essayons de remettre les choses à leur place mordious !!
En ce qui concerne Marie D'Anjou cette attribution ne subsiste pas devant une étude approfondie, des caractères et des facultés de cette modeste reine, Marie était l'exemple même des plus pures vertus domestiques, dévouée à son époux, la pieuse Marie n'aspira jamais à la direction morale du roi Charles VII. Dans sa naïve et chrétienne abnégation, les actes de sa vie nous la font voir, comme admirant son époux, ou subissant, pour le moins !!, sa volonté souveraine
Quand à sa mère, Yolande d'Aragon, si elle avait pris la tutelle morale de son fils, lorsque ce dernier était adolescent et qu'il naissait à la vie publique, son influence et ses conseils ne permettent pas de l'imputer personnellement dans le changement soudain du Monarque après la paix d'Arras. Car Yolande atteinte par l'âge du repos et de la retraite, semble avoir pris dès lors une part peu active aux affaires du royaume, et entretenait avec son fils des relations personnelles épisodiques
Cela s'applique également à ses conseillers, qui bien que lui inspirant d'heureuses ou de malheureuses suggestions, ne pouvaient changer ce monarque à ce point !!!. Force est donc de constater qu'il nous reste qu'une seule hypothèse tenant debout, et c'est celle se rapportant à Agnès Sorel !!
Charles VII en accordant à cette femme célèbre une faveur intime, absolue et incontestée, viola sans doute (pour cette époque), la sainteté du lien conjugal, car l'idéal qui dominait les moeurs au moyen âge, ce que nous nommons aujourd'hui "l'Amour" s'est transformé de siècle en siècle. Mais sous le règne de Charles VII le principe prépondérant dans les lois était la doctrine de l'église
L'amour y était signalé flétrissure, comme un des périls de la chair, comme un piège ou la vertu ne peut que succomber. L'église n'en permettait les plaisirs que dans les limites du mariage !!!
Agnès Sorel, dit on, naquit vers 1410 à Fromenteau en Touraine, mais le lieu de sa naissance, aussi bien que la date ne nous est certifié par aucun document authentique, contemporain et irrécusable. Elle était fille de Jean Soreau (ou Sorel), et de Catherine de Maignelais, son père était écuyer seigneur de Coudun
Jean était conseiller et serviteur de Charles Comte de Clermont en l'an 1425, mais selon les sources il était mort avant 1446. Sa mère Catherine était châtelaine de Verneuil en bourbonnais et mourut après 1459. Les Magnelais et les Sorel étaient deux familles de chevalerie ancienne bien connues en Picardie
D'après l'affirmation du Pape Pie II, témoin et acteur du traité d'Arras, Agnès passa à la cour de France en septembre-octobre 1435, elle accompagnait, dit il, Isabelle de Lorraine, lorsque cette princesse, épouse de René d'Anjou, se disposait à partir pour Naples. Il ajoute qu'Agnés resta dès lors parmi les femmes de la suite de Marie d'Anjou
Un contemporain Jacques du Clercq, s'exprime sur cette liaison en ces termes: Le Roy Charles, avant qu'il eut paix avec le Duc Philippe de Bourgoigne, menoit moult sainte vie, et disoit ses heures canoniaulx. Mais depuis la paix faite au dit Duc, encore qu'il continuast au service de Dieu, il s'accointa d'une jeune femme, laquelle fut depuis appelée la belle Agnès !!!
Charles VII eut d'Agnès quatre filles, dont la dernière ne survécu seulement que quelques mois à sa mère. Le Père Anselme qui suit ordinairement l'ordre de primogéniture énumère ainsi les trois autres enfants: Charlotte, Marie, et Jeanne
Charlotte naquit en 1434, et Marie naquit peu de jours après le mariage du Dauphin Louis et de Marguerite d'Ecosse célébré en 1436. Quand à Jeanne la troisième, elle fut mariée le 23 décembre 1461 à Antoine de Bueil, mineur d'ans, et fils aîné de l'amiral Jean de Bueil. M Delort affirme que Jeanne avait vu le jour au château de la Beauté sur Marne en 1445
D'après ces dates la liaison de Charles VII et d'Agnès Sorel (ou Sorelle), remonterait au moins à l'an 1434, et que si l'on transpose l'ordre de primogéniture du Père Anselme, on arrive fatalement à l'époque du Traité d'Arras, septembre-octobre 1435 !!!
Ces mêmes dates que l'on retrouve dans les écrits de Pie II et de Jacques du Clercq. Or donc cette période correspond d'une manière remarquablement troublante avec la phase historique à laquelle nous avons cru bon de donner le nom de métamorphose de Charles VII ????
Pour le nain cela ne fait pas un pli !!!...Agnès fut bien à l'origine de cette transformation du monarque mordious !!!.....mais je ne suis qu'un Nain, alors à vous de vous faire votre propre opinion ???
Nota: a sa mort Agnès Sorel légue à l'Abbaye de Jumièges 800 Saluts d'Or, monnaie frappée sous Charles VI et Charles VII. Le Salut valait 25 sous Tournois de l'époque. Ceci afin que tous les jours et à perpétuité les moines disent une messe basse pour le salut de son âme. Avec le convertisseur dont je dispose cela représente 160 000 euros quand même !
PS : la documentation de cet article provient comme d'habitude de la BNF et de l'école des Chartes... M de V
le Gardien des Mémoires du Royaume sous la montagne, vous souhaite la Bienvenue dans son scriptorium
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vendredi 24 janvier 2020
mardi 17 décembre 2019
Un seul trône pour deux cousins, Mathilde l'Emperesse et Etienne de Blois
Cinquante neuf ans se sont écoulés depuis la conquête d'Albion par les Normands, Henri I, fils de Guillaume le conquérant, avait succédé à son frère Guillaume le roux. Mais son fils unique, le prince Henri, avait péri dans un tragique naufrage en 1120.
Il ne restait à ce monarque qui régnait sans partage, que sa fille Mathilde, celle ci se trouvait être veuve de l'Empereur d'Allemagne Henri IV (et oui lui aussi se nommait Henri !!!). Or donc pour fixer la couronne d'Angleterre dans sa famille il lui fallait pouvoir léguer le trône à sa fille !!!. Plusieurs obstacles allaient entraver son chemin.
Premièrement sa fille Mathilde aimait l'Allemagne et ne désirait aucunement changer son rang élevé ainsi que son douaire dans l'Empire Germanique, pour une succession incertaine !!
D'un autre côté les Barons Anglais et Normands n'étaient pas disposés, eux non plus, à se soumettre au gouvernement d'une femme !!!...à cette époque un tel gouvernement était sans précédent en Albion comme en Normandie
Il faut dire que les grands du royaume avaient la tête près du Bonnet, qu'ils soient d'Angleterre ou de Normandie ils étaient souverains sur leurs domaines et ne s'en laissaient pas facilement compter !!!!
Cependant le monarque d'Albion ne voulait pas que s'éteigne avec lui la dynastie fondée par son père, il va donc imposer sa volonté souveraine. Mathilde va céder et les grands du royaume le durent aussi. Barons et Ecclésiastiques de haut rang furent convoqués en assemblée, et durent reconnaître " l'Imperesse " comme héritière du trône d'Angleterre.
Au nombre des grands seigneurs qui jurèrent de soutenir les droits de Mathilde, fille de leur roi, figurait Etienne Comte de Blois, et neveu de Henri I, il allait en son temps supplanter sa cousine sur le chemin du trône
Henri I, désirait également remarier sa fille afin qu'il puisse avoir une descendance assurée. Le monarque avait une grande amitié envers Foulques Comte d'Anjou, ce grand seigneur venait de laisser ses possessions à son fils aîné, afin d'accepter pour lui même, la brillante mais fragile couronne de Jérusalem
Henri s'empresse d'offrir la main de sa fille au nouveau Comte d'Anjou, Geoffroy surnommé " Plantagenêt ", pour le fait de l'habitude qu'avait ce dernier de porter une branche de genêt fleuri sur son chaperon, le monarque par moult caresses et honneurs l'attirera à sa cour et le fera même chevalier à Rouen, le mariage fut célébré dans cette cité en grande pompe en 1127
Ce ne fut pas du goût de tout le monde, loin s'en faut !!!, car cette union ayant été négociée en secret avait excité le mécontentement des Barons, ceux ci s'offusquaient que l'on donne la main de leur future souveraine sans les consulter
Le Roi va braver toutes ces plaintes, tout en s'applaudissant en secret d'avoir confondu, par ce mariage, les intérêts de sa famille et ceux des Plantagenêts. Mais comme toujours il y a un revers à la médaille, si Geoffroy était beau, aimable, vaillant, ce n'était tout de même qu'un jeune homme de 16 ans lorsqu'il épousa Mathilde !!!!
Mathilde avait cédé à regrets aux injonctions de son père. Perdre son titre d'Impératrice pour ne recevoir en échange que celui de Comtesse et être soumise à un adolescent était pour elle une situation humiliante
Geoffroy fit entendre rapidement à sa femme que sa lignée valait bien celle des Ducs de Normandie, et qu'il ne serait jamais l'humble serviteur de la fille de Henri I, fusse t'elle même devenue Reine. De violentes querelles éclatèrent bientôt entre les époux et Mathilde va se retirer à Londres auprès de son vieux monarque de père. Ils se rapprochèrent après un an de séparation et auront ensemble trois fils dont l'aîné devait commencer la dynastie des Plantagenêts sur le trône d'Albion
Mais voila !!!...rarement les souverains ont pu imposer leurs volontés à leur peuple après leur mort. Henri I croyait avoir assuré la couronne à sa fille et lui avoir préparé un règne paisible, il n'en fut rien !!. Car après son décès en 1135 le trône fut ravi à sa fille par un cousin qu'elle ne soupçonnait même pas !!!. Etienne Comte de Blois, fils d'une des soeurs de l'ancien monarque avait été l'un des premiers à lui rendre hommage comme future souveraine ah le fourbe !!!!
Etienne était populaire tant en Albin qu'en Normandie, c'était un homme habile et résolu, qui avait de plus l'avantage notable de se trouver sur le théâtre des événements !!!, tandis que la cousine Mathilde se trouvait sur le continent elle !!!
A peine la bonne cousine débarque t'elle en Angleterre pour recueillir son héritage, accompagné de quelques fidèles, que le cousin Etienne s'était fait couronner à Londres !!!!. La guerre civile éclata entre les partisans d'Etienne et de Mathilde, elle fut contrainte de repasser la mer. On dit que son mari, Geoffroy Plantagenêt vendit la paix pour une pension annuelle de cinq mille marcs ?????
PS: documentation BNF arrangée à a façon de votre copiste le Nain M de V
Il ne restait à ce monarque qui régnait sans partage, que sa fille Mathilde, celle ci se trouvait être veuve de l'Empereur d'Allemagne Henri IV (et oui lui aussi se nommait Henri !!!). Or donc pour fixer la couronne d'Angleterre dans sa famille il lui fallait pouvoir léguer le trône à sa fille !!!. Plusieurs obstacles allaient entraver son chemin.
Premièrement sa fille Mathilde aimait l'Allemagne et ne désirait aucunement changer son rang élevé ainsi que son douaire dans l'Empire Germanique, pour une succession incertaine !!
D'un autre côté les Barons Anglais et Normands n'étaient pas disposés, eux non plus, à se soumettre au gouvernement d'une femme !!!...à cette époque un tel gouvernement était sans précédent en Albion comme en Normandie
Il faut dire que les grands du royaume avaient la tête près du Bonnet, qu'ils soient d'Angleterre ou de Normandie ils étaient souverains sur leurs domaines et ne s'en laissaient pas facilement compter !!!!
Cependant le monarque d'Albion ne voulait pas que s'éteigne avec lui la dynastie fondée par son père, il va donc imposer sa volonté souveraine. Mathilde va céder et les grands du royaume le durent aussi. Barons et Ecclésiastiques de haut rang furent convoqués en assemblée, et durent reconnaître " l'Imperesse " comme héritière du trône d'Angleterre.
Au nombre des grands seigneurs qui jurèrent de soutenir les droits de Mathilde, fille de leur roi, figurait Etienne Comte de Blois, et neveu de Henri I, il allait en son temps supplanter sa cousine sur le chemin du trône
Henri I, désirait également remarier sa fille afin qu'il puisse avoir une descendance assurée. Le monarque avait une grande amitié envers Foulques Comte d'Anjou, ce grand seigneur venait de laisser ses possessions à son fils aîné, afin d'accepter pour lui même, la brillante mais fragile couronne de Jérusalem
Henri s'empresse d'offrir la main de sa fille au nouveau Comte d'Anjou, Geoffroy surnommé " Plantagenêt ", pour le fait de l'habitude qu'avait ce dernier de porter une branche de genêt fleuri sur son chaperon, le monarque par moult caresses et honneurs l'attirera à sa cour et le fera même chevalier à Rouen, le mariage fut célébré dans cette cité en grande pompe en 1127
Ce ne fut pas du goût de tout le monde, loin s'en faut !!!, car cette union ayant été négociée en secret avait excité le mécontentement des Barons, ceux ci s'offusquaient que l'on donne la main de leur future souveraine sans les consulter
Le Roi va braver toutes ces plaintes, tout en s'applaudissant en secret d'avoir confondu, par ce mariage, les intérêts de sa famille et ceux des Plantagenêts. Mais comme toujours il y a un revers à la médaille, si Geoffroy était beau, aimable, vaillant, ce n'était tout de même qu'un jeune homme de 16 ans lorsqu'il épousa Mathilde !!!!
Mathilde avait cédé à regrets aux injonctions de son père. Perdre son titre d'Impératrice pour ne recevoir en échange que celui de Comtesse et être soumise à un adolescent était pour elle une situation humiliante
Geoffroy fit entendre rapidement à sa femme que sa lignée valait bien celle des Ducs de Normandie, et qu'il ne serait jamais l'humble serviteur de la fille de Henri I, fusse t'elle même devenue Reine. De violentes querelles éclatèrent bientôt entre les époux et Mathilde va se retirer à Londres auprès de son vieux monarque de père. Ils se rapprochèrent après un an de séparation et auront ensemble trois fils dont l'aîné devait commencer la dynastie des Plantagenêts sur le trône d'Albion
Mais voila !!!...rarement les souverains ont pu imposer leurs volontés à leur peuple après leur mort. Henri I croyait avoir assuré la couronne à sa fille et lui avoir préparé un règne paisible, il n'en fut rien !!. Car après son décès en 1135 le trône fut ravi à sa fille par un cousin qu'elle ne soupçonnait même pas !!!. Etienne Comte de Blois, fils d'une des soeurs de l'ancien monarque avait été l'un des premiers à lui rendre hommage comme future souveraine ah le fourbe !!!!
Etienne était populaire tant en Albin qu'en Normandie, c'était un homme habile et résolu, qui avait de plus l'avantage notable de se trouver sur le théâtre des événements !!!, tandis que la cousine Mathilde se trouvait sur le continent elle !!!
A peine la bonne cousine débarque t'elle en Angleterre pour recueillir son héritage, accompagné de quelques fidèles, que le cousin Etienne s'était fait couronner à Londres !!!!. La guerre civile éclata entre les partisans d'Etienne et de Mathilde, elle fut contrainte de repasser la mer. On dit que son mari, Geoffroy Plantagenêt vendit la paix pour une pension annuelle de cinq mille marcs ?????
PS: documentation BNF arrangée à a façon de votre copiste le Nain M de V
vendredi 15 novembre 2019
Techniques et Traités militaires en Occident
En Occident nous trouvons dès le début du XIII siècle dans la littérature, les chansons, les poèmes et les Traités militaires, des informations efficaces, d'autres totalement erronées !!!, sur les engins de guerre et de siège qui existaient, ainsi que sur leur utilisation
Citons quelques auteurs et en premier lieu (a tout seigneur tout honneur), Végèce, dont Charles V le Sage, bien que n'étant pas un roi guerrier faisait grand cas, il possédait d'ailleurs dans sa vaste bibliothèque, plusieurs exemplaires de son " Epitoma rei militaris " (Traité de la chose militaire). Végèce ou Flavius Vegetius Renatus, est un écrivain militaire latin de la fin du IV siècle au début du V siècle après JC.
L'homme est un habitué de la cour impériale de Constantinople, il sera l'un des auteurs les plus lus du moyen âge. Si l'on voulait se lancer dans une comparaison, Végèce fut traduit en langue vernaculaire dès 1271, alors que César devra attendre 1473, cela fait tout de même deux siècles !!!
Notre auteur dit avoir compilé les oeuvres de ses prédécesseurs, mais en fait notre Flavius avait fait bien plus !!, car il décrit la vie militaire en des termes techniques voir argotiques de son temps, ce qui nous laisse à penser que c'était un habitué des campements militaires. Nous sommes même en droit de croire qu'il fut un important personnage dans le fonctionnement de l'état ayant sillonné pour l'Empire les contrées les plus reculées de celui ci ????
Son "De re militari", ( de la chose militaire), raccourci de " Epitoma rei militaris", est divisé en cinq parties. la première traite de la sélection et de l'entrainement des soldats, la seconde de l'organisation de la légion, dans la troisième il développe les tactiques d'une armée en campagne
Le quatrième volet traite de Poliorcétique, c'est à dire cette spécialité particulière qu'est l'attaque et la défense des places fortes, et pour finir son traité il nous parle de la marine et de la guerre navale !!
Il faut comprendre que ce travail de compilation des auteurs, qu'ils soient militaires ou historiens, tels que Végèce, Caton, Saluste etc....formera la référence avec un grand R, pour tout soldat de la période médiévale, il faut néanmoins noter que les illustrations pouvaient prêter à confusion !!
Si l'on prend en exemple celles faites par Christian Wechel à la fin du XV siècle, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles sont surprenantes !!, il nous montre des techniques de l'Antiquité, mais en dessinant des personnages en tenue Renaissance. Mais ne lui jetons pas la pierre car ils l'ont tous fait en fonction de l'époque ou l'auteur écrivait !!!. De ce fait nous faisons actuellement de nombreuses confusions entre les machines de l'Antiquité, du Moyen âge et même de la Renaissance
Nous trouverons ensuite un auteur, tel que, Aegidius Colonna, dit Gilles de Rome, il fut en son temps précepteur du roi de Fer, Philippe IV le Bel, il écrira vers 1285 son " De regimine principum libri ", cet ecclésiastique fut le premier à tenter de mettre de l'ordre, voir de classifier les différentes appellations des machines militaire ou non de son temps
Puis vint ensuite Théodore Paléologue II qui écrira un Traité nommé " les enseignements ", autour de l'année 1326, et qui fut écrit en Grec. on trouvera une traduction latine de ce texte à partir de 1330
On peu citer également encore un religieux avec le Traité du Bénédictin Honoré Bouet, qui écrit son " De bello de represaliis et de duello ", en 1360
Pour en arriver à la célèbre Christine de Pisan (1364-1430), qui vécut enfant à la cour de Charles V le Sage (voir article). Veuve avec trois enfants à la cour de Charles VI le Fol, à l'âge de 25 ans, elle fût l'une des premières femmes à vivre de ses écrits. Elle compose de nombreux ouvrages, mais pour notre sujet je ne citerais que son " Art de la Chevalerie "
Cet écrit est tellement édifiant qu'un grand seigneur comme Jean V de Bueil, surnommé le Fléau des Anglais, reprendra plusieurs passage du livre de Christine de Pisan dans son ouvrage le Jouvencel, ce qui est ma fois un bel hommage d'un homme d"épée envers les talents d'écrivain de Christine de Pisan
On trouve aussi dans la première moitié du XV siècle, Conrad Keyser, qui dans son " Bellifortis ", décrit de nombreuses machines et engins, mais mélangeant allègrement et comme à plaisir l'Antique et le Médiéval, l'on y perd facilement son latin
Pour finir ce survol de l'Occident en matière de technique militaire on trouve le " De machinis libri ", composé en 1449 par Toccola, ce livre illustré rassemble un grand nombre de machines de guerre du moyen âge, mais en y adjoignant les dernières inventions contemporaines :
-Tel que les Grues et les systèmes hydrauliques
-les trébuchets et les Couillards
-les bombardes et les artifices et autres pétards
-les ponts et les échelles mobiles, ainsi que les navires armés
PS: pour ce bref article ( le domaine étant si vaste), j'ai utilisé les écrits de Renaud Beffeyte, qui est actuellement l'un des rares experts mondiaux en ingénierie ancienne et médiévale M de V
Citons quelques auteurs et en premier lieu (a tout seigneur tout honneur), Végèce, dont Charles V le Sage, bien que n'étant pas un roi guerrier faisait grand cas, il possédait d'ailleurs dans sa vaste bibliothèque, plusieurs exemplaires de son " Epitoma rei militaris " (Traité de la chose militaire). Végèce ou Flavius Vegetius Renatus, est un écrivain militaire latin de la fin du IV siècle au début du V siècle après JC.
L'homme est un habitué de la cour impériale de Constantinople, il sera l'un des auteurs les plus lus du moyen âge. Si l'on voulait se lancer dans une comparaison, Végèce fut traduit en langue vernaculaire dès 1271, alors que César devra attendre 1473, cela fait tout de même deux siècles !!!
Notre auteur dit avoir compilé les oeuvres de ses prédécesseurs, mais en fait notre Flavius avait fait bien plus !!, car il décrit la vie militaire en des termes techniques voir argotiques de son temps, ce qui nous laisse à penser que c'était un habitué des campements militaires. Nous sommes même en droit de croire qu'il fut un important personnage dans le fonctionnement de l'état ayant sillonné pour l'Empire les contrées les plus reculées de celui ci ????
Son "De re militari", ( de la chose militaire), raccourci de " Epitoma rei militaris", est divisé en cinq parties. la première traite de la sélection et de l'entrainement des soldats, la seconde de l'organisation de la légion, dans la troisième il développe les tactiques d'une armée en campagne
Le quatrième volet traite de Poliorcétique, c'est à dire cette spécialité particulière qu'est l'attaque et la défense des places fortes, et pour finir son traité il nous parle de la marine et de la guerre navale !!
Il faut comprendre que ce travail de compilation des auteurs, qu'ils soient militaires ou historiens, tels que Végèce, Caton, Saluste etc....formera la référence avec un grand R, pour tout soldat de la période médiévale, il faut néanmoins noter que les illustrations pouvaient prêter à confusion !!
Si l'on prend en exemple celles faites par Christian Wechel à la fin du XV siècle, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles sont surprenantes !!, il nous montre des techniques de l'Antiquité, mais en dessinant des personnages en tenue Renaissance. Mais ne lui jetons pas la pierre car ils l'ont tous fait en fonction de l'époque ou l'auteur écrivait !!!. De ce fait nous faisons actuellement de nombreuses confusions entre les machines de l'Antiquité, du Moyen âge et même de la Renaissance
Nous trouverons ensuite un auteur, tel que, Aegidius Colonna, dit Gilles de Rome, il fut en son temps précepteur du roi de Fer, Philippe IV le Bel, il écrira vers 1285 son " De regimine principum libri ", cet ecclésiastique fut le premier à tenter de mettre de l'ordre, voir de classifier les différentes appellations des machines militaire ou non de son temps
Puis vint ensuite Théodore Paléologue II qui écrira un Traité nommé " les enseignements ", autour de l'année 1326, et qui fut écrit en Grec. on trouvera une traduction latine de ce texte à partir de 1330
On peu citer également encore un religieux avec le Traité du Bénédictin Honoré Bouet, qui écrit son " De bello de represaliis et de duello ", en 1360
Pour en arriver à la célèbre Christine de Pisan (1364-1430), qui vécut enfant à la cour de Charles V le Sage (voir article). Veuve avec trois enfants à la cour de Charles VI le Fol, à l'âge de 25 ans, elle fût l'une des premières femmes à vivre de ses écrits. Elle compose de nombreux ouvrages, mais pour notre sujet je ne citerais que son " Art de la Chevalerie "
Cet écrit est tellement édifiant qu'un grand seigneur comme Jean V de Bueil, surnommé le Fléau des Anglais, reprendra plusieurs passage du livre de Christine de Pisan dans son ouvrage le Jouvencel, ce qui est ma fois un bel hommage d'un homme d"épée envers les talents d'écrivain de Christine de Pisan
On trouve aussi dans la première moitié du XV siècle, Conrad Keyser, qui dans son " Bellifortis ", décrit de nombreuses machines et engins, mais mélangeant allègrement et comme à plaisir l'Antique et le Médiéval, l'on y perd facilement son latin
Pour finir ce survol de l'Occident en matière de technique militaire on trouve le " De machinis libri ", composé en 1449 par Toccola, ce livre illustré rassemble un grand nombre de machines de guerre du moyen âge, mais en y adjoignant les dernières inventions contemporaines :
-Tel que les Grues et les systèmes hydrauliques
-les trébuchets et les Couillards
-les bombardes et les artifices et autres pétards
-les ponts et les échelles mobiles, ainsi que les navires armés
PS: pour ce bref article ( le domaine étant si vaste), j'ai utilisé les écrits de Renaud Beffeyte, qui est actuellement l'un des rares experts mondiaux en ingénierie ancienne et médiévale M de V
jeudi 7 novembre 2019
N°335) Caen, son Château, sa cité, lors de la guerre de cent ans
La Normandie conquise par Philippe Auguste en 1204, passant sous l'administration directe des Capétiens, va connaître une longue période de paix et de prospérité d'environ un siècle et demi (XIII et première moitié du XIV siècle), mais au moment ou commence la guerre de cent ans (1346), l'outil militaire de défense, pour être efficace, manquait cruellement à Caen !!!
Les remparts de la ville et le château se trouvait à l'aube de cette période guerrière qui devait durer 116 ans, dans un état de délabrement avancé, que l'on peut expliquer par le laxisme de la population et l'absence de menace et de danger pendant une si longue période !!!
Si le château était assez régulièrement entretenu (pour rester poli !!), il n'en était pas de même pour les remparts de la ville, car en fait les trois Bourgs qui composaient la ville avaient chacun leur rempart !!, le Bourg le Roi (au pied du château), le Bourg l'Abbé (à l'Ouest), et le Bourg l'Abbesse (à l'Est), les rendant quasi indépendants malgré leur proximité
Le pire c'était au Sud, ou l'on trouvait l'île Saint Jean, qui s'était considérablement développée au XIII siècle et qui n'avait pas de rempart du tout !!!. Voila un bien piètre tableau me direz vous ???...non non vous n'avez pas tout entendu !!!!!
La cerise sur le gâteau c'était surtout les murs de Bourg le Roi !!!, qui étant en mauvais état étaient également percés de trous permettant de passer hors enceinte suite au développement démographique et donnant accès à des constructions diverses, jardins potagers et petits champs de cultures, installés aux abords des fortifications
Cette cité à trois bourgs indépendants étirait la ville en longueur, entraînant vous vous en doutez des faiblesses défensives criantes. Or donc cette disposition particulière de l'urbanisme Caennais fut à l'origine des déboires de cette ville, et à chaque menace grâve de cette longue période de guerre, la ville ne résista pas aux assauts Anglais ou Français (1346, 1417, 1450), alors que le château lui tint bon !!
C'est en conquérant sûr de son droit qu'Edouard III débarque à Saint Vaast la Hougue, le 12 juillet 1346 !!...Le Roi d'Albion, petit fils du Roi de Fer et descendant de Saint Louis, croit en la légitimité de ses prétentions, face à son cousin Philippe VI de Valois, qu'il brocarde de fils de Comte et de Roi trouvé
Et oui Philippe n'est qu'un neveu du roi de fer, et ce qui n'est pas à son avantage, il est le fils de ce paon bouffi d'orgueil de Charles de Valois, hypothétique Roi de Constantinople. Ce qui n'arrange pas nos affaires c'est que depuis sa victoire navale de l'Ecluse (voir article), Edouard a la maîtrise de la manche aucune marine ne peu s'opposer à lui désormais
Edouard parvient à Caen le 26 juillet 1346, et comme c'est loin d'être un demeuré, il place ses troupes au nord de la ville, sur les hauteurs qui dominent Bourg le Roi, la ou le terrain et découvert !!, ou la ville est mal défendue par des remparts crevés de trous !!!. La ville cède le jour même
Pourtant la milice communale renforcée par 500 arbalétriers Génois résiste avec acharnement, mais Edouard attaque aussi du côté de l'île Saint Jean, sans rempart et avec le réseau de rivières et canaux presque à sec en été, ce sont autant de facteurs expliquant la défaite aussi rapide de Caen
Le château lui va tenir bon et ne pas se rendre, car ils savent bien que Edouard III ne peut attendre et tenir le siège !!
Edouard III fait un Raid, ce n'est pas une armée d'invasion, il est donc pressé de poursuivre son offensive. Il va donc quitter Caen dès le 31 juillet en laissant une petite garnison, afin de reprendre sa marche vers l'est, son armée se compose d'environ 20 000 hommes dont 8000 cavaliers, il ne peu se permettre de s'imposer durablement sur le terrain.
A peine est il parti de Caen que la population se soulève, soutenue par des troupes venant du château. Les Anglais sont chassés et la ville libérée, de ce fait l'occupation n'aura duré que quelques jours !!
Comme pour Cherbourg (voir article), la peste va s'abattre sur la ville de Caen en 1348-1349, et dans les années qui suivirent l'épidémie reprendra plusieurs fois de la vigueur. Les décès sont si nombreux que la défense de la ville est fortement affectée, mais c'est la même chose pour l'ennemi
Cependant la guerre est de retour en 1356, les Anglais mais aussi les bandes Navarraises sévissent dans toute la région, mais la leçon a porté et pendant cette période la ville avait très nettement amélioré ses défenses !!, remparts réparés et relevés autour de Bourg le roi, et un rempart installé autour de l'île Saint Jean. Ils ont même doté le château de quelques pièces d'artillerie et un trébuchet balançant des boulets de pierre taillés sur place !!. comme quoi prendre une bonne correction peu avoir tendance à faire réfléchir non ?????
Désormais plutôt que de s'attaquer directement et de front à Caen son château et ses Bourgs, l'ennemi cherche à faire le blocus de la ville en l'encerclant de nombreux postes ou places fortifiées. Le but étant bien évidemment de gêner, voir d'empêcher le ravitaillement en marchandises et fournitures de bouche !!
L'armée royale et les défenseurs prendront une à une ces fortifications, quand enfin arriva le trop néfaste Traité de Brètigny et la paix qui allait avec (1360). Il n'en demeure pas moins que les campagnes entourant Caen ne sont pas en sécurité, car les mercenaires des armées, Anglaises, Navarraises ou Françaises sont brusquement sans emploi et sans solde !!!!
Formant des bandes ils restent sur place et se nourrissent sur le pays. Pillages et exactions sans nombre se succèdent, les Grandes compagnies nommeront la France " le Pays des Routiers ", on essaya bien de les réduire par la force mais lors de la bataille de Brignais, les chevaliers de France recevront d'eux une sévère raclée (voir article)
Seuls Charles V et Du Guesclin trouveront une solution, en faisant miroiter aux routiers le mirage de L'Espagne et la conquête de la Castille. la ville de Caen exprimera sa reconnaissance en 1370. Cependant à quelques années de la, le conflit entre Armagnacs et Bourguignons fera naître une guerre civile, bien plus cruelle qu'une invasion étrangère !!!
PS: article inspiré d'une étude de Joseph Decaëns, CRAM, Université de Caen M de V
Les remparts de la ville et le château se trouvait à l'aube de cette période guerrière qui devait durer 116 ans, dans un état de délabrement avancé, que l'on peut expliquer par le laxisme de la population et l'absence de menace et de danger pendant une si longue période !!!
Si le château était assez régulièrement entretenu (pour rester poli !!), il n'en était pas de même pour les remparts de la ville, car en fait les trois Bourgs qui composaient la ville avaient chacun leur rempart !!, le Bourg le Roi (au pied du château), le Bourg l'Abbé (à l'Ouest), et le Bourg l'Abbesse (à l'Est), les rendant quasi indépendants malgré leur proximité
Le pire c'était au Sud, ou l'on trouvait l'île Saint Jean, qui s'était considérablement développée au XIII siècle et qui n'avait pas de rempart du tout !!!. Voila un bien piètre tableau me direz vous ???...non non vous n'avez pas tout entendu !!!!!
La cerise sur le gâteau c'était surtout les murs de Bourg le Roi !!!, qui étant en mauvais état étaient également percés de trous permettant de passer hors enceinte suite au développement démographique et donnant accès à des constructions diverses, jardins potagers et petits champs de cultures, installés aux abords des fortifications
Cette cité à trois bourgs indépendants étirait la ville en longueur, entraînant vous vous en doutez des faiblesses défensives criantes. Or donc cette disposition particulière de l'urbanisme Caennais fut à l'origine des déboires de cette ville, et à chaque menace grâve de cette longue période de guerre, la ville ne résista pas aux assauts Anglais ou Français (1346, 1417, 1450), alors que le château lui tint bon !!
C'est en conquérant sûr de son droit qu'Edouard III débarque à Saint Vaast la Hougue, le 12 juillet 1346 !!...Le Roi d'Albion, petit fils du Roi de Fer et descendant de Saint Louis, croit en la légitimité de ses prétentions, face à son cousin Philippe VI de Valois, qu'il brocarde de fils de Comte et de Roi trouvé
Et oui Philippe n'est qu'un neveu du roi de fer, et ce qui n'est pas à son avantage, il est le fils de ce paon bouffi d'orgueil de Charles de Valois, hypothétique Roi de Constantinople. Ce qui n'arrange pas nos affaires c'est que depuis sa victoire navale de l'Ecluse (voir article), Edouard a la maîtrise de la manche aucune marine ne peu s'opposer à lui désormais
Edouard parvient à Caen le 26 juillet 1346, et comme c'est loin d'être un demeuré, il place ses troupes au nord de la ville, sur les hauteurs qui dominent Bourg le Roi, la ou le terrain et découvert !!, ou la ville est mal défendue par des remparts crevés de trous !!!. La ville cède le jour même
Pourtant la milice communale renforcée par 500 arbalétriers Génois résiste avec acharnement, mais Edouard attaque aussi du côté de l'île Saint Jean, sans rempart et avec le réseau de rivières et canaux presque à sec en été, ce sont autant de facteurs expliquant la défaite aussi rapide de Caen
Le château lui va tenir bon et ne pas se rendre, car ils savent bien que Edouard III ne peut attendre et tenir le siège !!
Edouard III fait un Raid, ce n'est pas une armée d'invasion, il est donc pressé de poursuivre son offensive. Il va donc quitter Caen dès le 31 juillet en laissant une petite garnison, afin de reprendre sa marche vers l'est, son armée se compose d'environ 20 000 hommes dont 8000 cavaliers, il ne peu se permettre de s'imposer durablement sur le terrain.
A peine est il parti de Caen que la population se soulève, soutenue par des troupes venant du château. Les Anglais sont chassés et la ville libérée, de ce fait l'occupation n'aura duré que quelques jours !!
Comme pour Cherbourg (voir article), la peste va s'abattre sur la ville de Caen en 1348-1349, et dans les années qui suivirent l'épidémie reprendra plusieurs fois de la vigueur. Les décès sont si nombreux que la défense de la ville est fortement affectée, mais c'est la même chose pour l'ennemi
Cependant la guerre est de retour en 1356, les Anglais mais aussi les bandes Navarraises sévissent dans toute la région, mais la leçon a porté et pendant cette période la ville avait très nettement amélioré ses défenses !!, remparts réparés et relevés autour de Bourg le roi, et un rempart installé autour de l'île Saint Jean. Ils ont même doté le château de quelques pièces d'artillerie et un trébuchet balançant des boulets de pierre taillés sur place !!. comme quoi prendre une bonne correction peu avoir tendance à faire réfléchir non ?????
Désormais plutôt que de s'attaquer directement et de front à Caen son château et ses Bourgs, l'ennemi cherche à faire le blocus de la ville en l'encerclant de nombreux postes ou places fortifiées. Le but étant bien évidemment de gêner, voir d'empêcher le ravitaillement en marchandises et fournitures de bouche !!
L'armée royale et les défenseurs prendront une à une ces fortifications, quand enfin arriva le trop néfaste Traité de Brètigny et la paix qui allait avec (1360). Il n'en demeure pas moins que les campagnes entourant Caen ne sont pas en sécurité, car les mercenaires des armées, Anglaises, Navarraises ou Françaises sont brusquement sans emploi et sans solde !!!!
Formant des bandes ils restent sur place et se nourrissent sur le pays. Pillages et exactions sans nombre se succèdent, les Grandes compagnies nommeront la France " le Pays des Routiers ", on essaya bien de les réduire par la force mais lors de la bataille de Brignais, les chevaliers de France recevront d'eux une sévère raclée (voir article)
Seuls Charles V et Du Guesclin trouveront une solution, en faisant miroiter aux routiers le mirage de L'Espagne et la conquête de la Castille. la ville de Caen exprimera sa reconnaissance en 1370. Cependant à quelques années de la, le conflit entre Armagnacs et Bourguignons fera naître une guerre civile, bien plus cruelle qu'une invasion étrangère !!!
PS: article inspiré d'une étude de Joseph Decaëns, CRAM, Université de Caen M de V
mardi 5 novembre 2019
Cherbourg dans la guerre de cent ans
Lorsque Edouard III revendique ses droits à la couronne de France (il en avait autant que ce Benêt de Philippe VI de Valois), il y avait déjà plusieurs années que sur mer les hostilités étaient engagées entre Albion et la France !!. Les deux populations riveraines du " Channel ", ne s'aimaient pas ( c'est le moins que l'on puisse dire), et cette antipathie se traduisait par de nombreux raids et actes de pirateries commis sur les côtes Normandes, aussi bien que sur celles de l'Angleterre, causant grande misère et souffrance des deux côtés de la Manche !!
Sur cet échiquier politique et guerrier se dresse la place de Cherbourg, cette cité possédait une position privilégiée car elle était la pointe la plus avancée des frontières Normandes, et par temps favorable, les 72 milles la séparant de l'île de Wigth ne demandait à l'époque qu'une douzaine d'heures de traversée
Cherbourg fut donc de tout temps une proie tentante, convoitée par l'Anglois désireux de posséder une tête de pont sur le continent. Mais la ville au sud était protégée par les marais des Veys et de l'Ouve et le reste par la mer difficilement accostable. Quand à l'entrée de la place elle était défendue par un fort solide château et une enceinte fortifiée construite sous le règne de Philippe IV le Bel
Bref un lieu inexpugnable, car en 1325 c'est déjà la seconde fois que l'Anglois débarque et désire s'en prendre à la ville et il devra à chaque fois se contenter de piller et brûler les faubourgs, ainsi que la malheureuse Abbaye du Voeu, proche de la ville !!
En 1346 elle échappe également à la fureur du raid d'Edouard III, qui débarquant à Saint Vaast la Hougue avec environ 20 000 hommes ravage et brûle Barfleur, mais ne put que piller les faubourgs de Cherbourg et ruiner une troisième fois la pauvre Abbaye du Voeu, avant que d'aller remporter la fameuse victoire de Crécy
En 1348 lorsque survint la terrible épidémie de Peste Noire la chute de la population dans la Vicomté de Coutances fut de l'ordre de 30 à 40 %, on est en droit de croire que bon nombre de Cherbourgeois furent victimes de ce fléau. la funeste épidémie eut aussi pour effet de suspendre les hostilités, ayant pour cause un éclaircissement sévère dans les rangs des combattants des deux bords !!!
A partir de 1354 et pendant 1/4 de siècle Cherbourg deviendra possession Navarraise. Charles II Roi de Navarre et Comte d' Evreux, un esprit subtil et un politique retors, avait compris très tôt le parti qu'il pouvait tirer de l'île du Cotentin. En cet an de grâce 1354, par le Traité de Mantes, il obtient la maîtrise de l'Evrecin et se fait attribuer le Clos du Cotentin !!!
Dorénavant c'est en tant que souverain indépendant du royaume de Navarre qu'il va conduire des accords avec le Roi d'Angleterre, surtout dans le but de se protéger de son Beau père, le roi de France, ce gros benêt de Jean II le bon !!
Avec son frère Philippe de Navarre et par Guillaume de Trémons, Abbé du Monastère de Notre Dame du Voeu, il va renforcer considérablement la défense de Cherbourg en construisant une nouvelle enceinte. la cité devient alors pour lui comme une petite capitale Navarraise en terre de France, ou Charles II se plait à séjourner en 1355, 1365, 1369 et 1370, au nez et à la barbe de Jean II le Bon et plus tard de son fils Charles V le Sage
En 1378 tout se gâte, Charles V prononce la saisie de tous les domaines Navarrais et après s'être emparé de l'Evrecin il fait diriger ses troupes vers le Cotentin. Charles II en appelle au rois d'Angleterre, lui demandant argent et troupes de renfort. l'Anglois se fait une joie de l'aider, car selon la convention passée entre eux les hommes d'armes d'Albion pourront y rester trois ans !!!
Cette année 1378 sera particulièrement importante dans l'histoire de la cité, car elle va être assiégée par notre petit teigneux de Bertrand Du Guesclin et ses troupes !!!. Mais comme le dit Jehan Froissart dans ses chroniques " Cherbourg n'est point à conquérir, si ce n'est par la famine, car c'est l'un des plus forts châteaux du monde et bien conforté par la mer de toutes part ".....de fait le blocus échouera et notre Bertrand s'y cassa les dents !!!
Cet échec malheureusement eut pour conséquence de laisser les Anglois, venus en renfort, maîtres de la citadelle et ce jusqu'en l'an 1394 mordious !!!!!!
Pendant 16 ans les Godons grâce à des départs constamment repoussés, utiliseront Cherbourg comme tête de pont Anglaise comparable à Calais !!
De 1394 à 1404 Cherbourg redevient Navarraise, Charles III dit le noble, fils de Charles II roi de Navarre, jure fidélité au roi de France. Puis de 1404 à 1418 elle sera gouvernée par différents capitaines Français
Enfin en 1418 après une résistance de cinq mois, durement assiégée et menacée de famine elle capitulera pour retomber dans les mains Angloises jusqu'en 1450
Le 12 août 1450 après un siège ou les canons de Gaspar Bureau firent merveille, la ville commandée par Thomas Gower, qui n'attendait plus d'aide de l'Angleterre, fut amenée à composition, par l'entremise de Jacques Coeur qui va conclure un accord financier, permettant à Gower et sa Garnison de rentrer en Albion. Les troupes royales prirent possession de la ville et la bannière aux Lys flotta à nouveau sur le donjon de la citadelle !!
PS: article conçu à partir des recherches de André et Sylvie Plaisse et grâce aux publications de la société libre de l'Eure M de V
Sur cet échiquier politique et guerrier se dresse la place de Cherbourg, cette cité possédait une position privilégiée car elle était la pointe la plus avancée des frontières Normandes, et par temps favorable, les 72 milles la séparant de l'île de Wigth ne demandait à l'époque qu'une douzaine d'heures de traversée
Cherbourg fut donc de tout temps une proie tentante, convoitée par l'Anglois désireux de posséder une tête de pont sur le continent. Mais la ville au sud était protégée par les marais des Veys et de l'Ouve et le reste par la mer difficilement accostable. Quand à l'entrée de la place elle était défendue par un fort solide château et une enceinte fortifiée construite sous le règne de Philippe IV le Bel
Bref un lieu inexpugnable, car en 1325 c'est déjà la seconde fois que l'Anglois débarque et désire s'en prendre à la ville et il devra à chaque fois se contenter de piller et brûler les faubourgs, ainsi que la malheureuse Abbaye du Voeu, proche de la ville !!
En 1346 elle échappe également à la fureur du raid d'Edouard III, qui débarquant à Saint Vaast la Hougue avec environ 20 000 hommes ravage et brûle Barfleur, mais ne put que piller les faubourgs de Cherbourg et ruiner une troisième fois la pauvre Abbaye du Voeu, avant que d'aller remporter la fameuse victoire de Crécy
En 1348 lorsque survint la terrible épidémie de Peste Noire la chute de la population dans la Vicomté de Coutances fut de l'ordre de 30 à 40 %, on est en droit de croire que bon nombre de Cherbourgeois furent victimes de ce fléau. la funeste épidémie eut aussi pour effet de suspendre les hostilités, ayant pour cause un éclaircissement sévère dans les rangs des combattants des deux bords !!!
A partir de 1354 et pendant 1/4 de siècle Cherbourg deviendra possession Navarraise. Charles II Roi de Navarre et Comte d' Evreux, un esprit subtil et un politique retors, avait compris très tôt le parti qu'il pouvait tirer de l'île du Cotentin. En cet an de grâce 1354, par le Traité de Mantes, il obtient la maîtrise de l'Evrecin et se fait attribuer le Clos du Cotentin !!!
Dorénavant c'est en tant que souverain indépendant du royaume de Navarre qu'il va conduire des accords avec le Roi d'Angleterre, surtout dans le but de se protéger de son Beau père, le roi de France, ce gros benêt de Jean II le bon !!
Avec son frère Philippe de Navarre et par Guillaume de Trémons, Abbé du Monastère de Notre Dame du Voeu, il va renforcer considérablement la défense de Cherbourg en construisant une nouvelle enceinte. la cité devient alors pour lui comme une petite capitale Navarraise en terre de France, ou Charles II se plait à séjourner en 1355, 1365, 1369 et 1370, au nez et à la barbe de Jean II le Bon et plus tard de son fils Charles V le Sage
En 1378 tout se gâte, Charles V prononce la saisie de tous les domaines Navarrais et après s'être emparé de l'Evrecin il fait diriger ses troupes vers le Cotentin. Charles II en appelle au rois d'Angleterre, lui demandant argent et troupes de renfort. l'Anglois se fait une joie de l'aider, car selon la convention passée entre eux les hommes d'armes d'Albion pourront y rester trois ans !!!
Cette année 1378 sera particulièrement importante dans l'histoire de la cité, car elle va être assiégée par notre petit teigneux de Bertrand Du Guesclin et ses troupes !!!. Mais comme le dit Jehan Froissart dans ses chroniques " Cherbourg n'est point à conquérir, si ce n'est par la famine, car c'est l'un des plus forts châteaux du monde et bien conforté par la mer de toutes part ".....de fait le blocus échouera et notre Bertrand s'y cassa les dents !!!
Cet échec malheureusement eut pour conséquence de laisser les Anglois, venus en renfort, maîtres de la citadelle et ce jusqu'en l'an 1394 mordious !!!!!!
Pendant 16 ans les Godons grâce à des départs constamment repoussés, utiliseront Cherbourg comme tête de pont Anglaise comparable à Calais !!
De 1394 à 1404 Cherbourg redevient Navarraise, Charles III dit le noble, fils de Charles II roi de Navarre, jure fidélité au roi de France. Puis de 1404 à 1418 elle sera gouvernée par différents capitaines Français
Enfin en 1418 après une résistance de cinq mois, durement assiégée et menacée de famine elle capitulera pour retomber dans les mains Angloises jusqu'en 1450
Le 12 août 1450 après un siège ou les canons de Gaspar Bureau firent merveille, la ville commandée par Thomas Gower, qui n'attendait plus d'aide de l'Angleterre, fut amenée à composition, par l'entremise de Jacques Coeur qui va conclure un accord financier, permettant à Gower et sa Garnison de rentrer en Albion. Les troupes royales prirent possession de la ville et la bannière aux Lys flotta à nouveau sur le donjon de la citadelle !!
PS: article conçu à partir des recherches de André et Sylvie Plaisse et grâce aux publications de la société libre de l'Eure M de V
dimanche 3 novembre 2019
Londres, La Tour Blanche et son énigme 1483
Depuis plus de 900 ans la Tour Blanche domine la cité capitale d'Albion, au cours de sa longue histoire elle a servi de palais , de forteresse royale, de prison, de lieu d'exécution, d'armurerie, d'hôtel des monnaies, de ménagerie royale et de maison des joyaux de la couronne
Aujourd'hui elle renferme les trésors de la couronne, gardés par les Hallebardiers de la garde royale qui partagent cette fonction avec les très célèbres Corbeaux de la tour !!
Elle fut commencée sous le règne de Guillaume le Conquérant, comme tout le monde sait, et pendant plus d'un siècle elle resta inchangée, mais entre 1190 et 1285, celle que l'on nommait " la tour Blanche ", bâtie en pierres de Caen et en pierres du Kent fut cerclée par deux murs rideaux renforcés de tours ainsi que par d'imposantes douves
Puis sous Edouard III fut entamé la construction d'un quai, celui ci sera achevé sous le règne de son petit fils, Richard II (fils du Prince Noir). Ce fut le seul agrandissement d'importance que vît le château et jusqu'à ce jour les défenses médiévales sont restées les mêmes
Le premier mur rideau, le plus proche de la tour blanche était plus haut que celui qui bordait les douves, renforcé de tours il transforme les défenses faisant de la Tour de Londres une place forte. Les archers et les machines à lancer des projectiles placés le long de ce rempart et à l'intérieur des tours en saillie, dominaient toutes les terres entourant le château et pouvaient concentrer leurs tirs pour parer les attaques venant de n'importe quelle direction
Si l'ennemi parvenait à passer les premières défenses il restait exposé aux tirs de la deuxième enceinte ainsi que de ceux de la tour blanche. A l'instar de la plupart des châteaux d'Albion, rares furent les occasions ou la tour dû faire face à des attaques. Aussi en temps de paix les tours des remparts servaient à des usages domestiques plutôt qu'à des fins militaires
Chaque tour était composée de deux ou trois étages avec une grande salle à chaque niveau. Les salles d'une même tour pouvaient de la sorte former un ensemble de pièces destinées à un résident, ou un invité de tout premier rang accompagné de ses serviteurs. Il était également aisé de les modifier pour qu'elles accueillent des prisonniers, ceux ci étaient gardés dans une grande salle, soit en détention solitaire, soit en compagnie de leurs complices. D'autres encore, subissant un meilleur traitement de par leur rang élevé avaient droit d'être accompagnés de leur famille et de leurs serviteurs et disposaient d'une tour entière
Tout cela pour en arriver à l'énigme de la tour sanglante qui contrôlait la principale entrée au château côté fleuve, elle fut construite au début des années 1220, mais la partie supérieure de cette dernière fut reconstruite aux alentours de 1360 sous le règne d'Edouard III, son passage voûté était à l'origine défendu par une porte et une herse de chaque côté
Elle se nommait à une certaine époque " la tour du jardin ", mais c'est au cours de l'époque des Tudors que l'on commença à l'appeler la tour sanglante, car c'est de cet endroit que les Princes de la tour disparurent purement et simplement ????
En août 1483 plus personne dans la capitale ne se gène pour dire que les princes enfermés dans la tour ont été assassinés !!, même si nul n'a de certitude quand à leur sort. Lorsque le bon Tonton, Richard Duc de Gloucester, fut couronné on transféra les princes de leurs appartements royaux à la tour du jardin !!
Le Prince Edouard âgé de 12 ans (Edouard V), et son frère Richard Duc d'York, âgé de 10 ans, furent aperçus par des gens alors qu'ils tiraient à l'arc dans les jardins de la tour, accompagnés de domestiques et de leur médecin
C'est la dernière fois que les deux princes furent vus ....???? et les théories quand à leur fin et la façon dont ils moururent abondent, poignardés, empoisonnés ou étouffés ????
Les princes auraient été logés quelques jours plus tard dans la tour blanche ou les pièces des étages supérieurs servaient à enfermer des prisonniers ??, mais jamais personne ne vit les jeunes garçons ni aux portes, ni aux ouvertures ou fenêtres de cette tour ??
Personne n'a plus jamais entendu parler d'eux après que le bon Tonton >Richard III fut couronné à Westminster en lieu et place du jeune prince Edouard V. Aux dires du médecin proche des princes le jeune Edouard savait qu'il allait mourir et se confessait tous les jours !!!
Ce qu'il advint d'eux fit couler beaucoup d'encre mais aucune preuve concluante n'a pu être produite au sujet de l'assassinat ou de l'implication du bon Tonton Richard !!!, et même les os de deux enfants trouvés ensevelis à proximité de la tour blanche en 1664, et qui furent officiellement enterrés à l'Abbaye de Westminster, en tant que dépouilles des princes ne peuvent être identifiés de façon irréfutable ??????
PS: voila ce que votre nain copiste peut en dire ......le mystère reste entier mordious !!!....M de V
Aujourd'hui elle renferme les trésors de la couronne, gardés par les Hallebardiers de la garde royale qui partagent cette fonction avec les très célèbres Corbeaux de la tour !!
Elle fut commencée sous le règne de Guillaume le Conquérant, comme tout le monde sait, et pendant plus d'un siècle elle resta inchangée, mais entre 1190 et 1285, celle que l'on nommait " la tour Blanche ", bâtie en pierres de Caen et en pierres du Kent fut cerclée par deux murs rideaux renforcés de tours ainsi que par d'imposantes douves
Puis sous Edouard III fut entamé la construction d'un quai, celui ci sera achevé sous le règne de son petit fils, Richard II (fils du Prince Noir). Ce fut le seul agrandissement d'importance que vît le château et jusqu'à ce jour les défenses médiévales sont restées les mêmes
Le premier mur rideau, le plus proche de la tour blanche était plus haut que celui qui bordait les douves, renforcé de tours il transforme les défenses faisant de la Tour de Londres une place forte. Les archers et les machines à lancer des projectiles placés le long de ce rempart et à l'intérieur des tours en saillie, dominaient toutes les terres entourant le château et pouvaient concentrer leurs tirs pour parer les attaques venant de n'importe quelle direction
Si l'ennemi parvenait à passer les premières défenses il restait exposé aux tirs de la deuxième enceinte ainsi que de ceux de la tour blanche. A l'instar de la plupart des châteaux d'Albion, rares furent les occasions ou la tour dû faire face à des attaques. Aussi en temps de paix les tours des remparts servaient à des usages domestiques plutôt qu'à des fins militaires
Chaque tour était composée de deux ou trois étages avec une grande salle à chaque niveau. Les salles d'une même tour pouvaient de la sorte former un ensemble de pièces destinées à un résident, ou un invité de tout premier rang accompagné de ses serviteurs. Il était également aisé de les modifier pour qu'elles accueillent des prisonniers, ceux ci étaient gardés dans une grande salle, soit en détention solitaire, soit en compagnie de leurs complices. D'autres encore, subissant un meilleur traitement de par leur rang élevé avaient droit d'être accompagnés de leur famille et de leurs serviteurs et disposaient d'une tour entière
Tout cela pour en arriver à l'énigme de la tour sanglante qui contrôlait la principale entrée au château côté fleuve, elle fut construite au début des années 1220, mais la partie supérieure de cette dernière fut reconstruite aux alentours de 1360 sous le règne d'Edouard III, son passage voûté était à l'origine défendu par une porte et une herse de chaque côté
Elle se nommait à une certaine époque " la tour du jardin ", mais c'est au cours de l'époque des Tudors que l'on commença à l'appeler la tour sanglante, car c'est de cet endroit que les Princes de la tour disparurent purement et simplement ????
En août 1483 plus personne dans la capitale ne se gène pour dire que les princes enfermés dans la tour ont été assassinés !!, même si nul n'a de certitude quand à leur sort. Lorsque le bon Tonton, Richard Duc de Gloucester, fut couronné on transféra les princes de leurs appartements royaux à la tour du jardin !!
Le Prince Edouard âgé de 12 ans (Edouard V), et son frère Richard Duc d'York, âgé de 10 ans, furent aperçus par des gens alors qu'ils tiraient à l'arc dans les jardins de la tour, accompagnés de domestiques et de leur médecin
C'est la dernière fois que les deux princes furent vus ....???? et les théories quand à leur fin et la façon dont ils moururent abondent, poignardés, empoisonnés ou étouffés ????
Les princes auraient été logés quelques jours plus tard dans la tour blanche ou les pièces des étages supérieurs servaient à enfermer des prisonniers ??, mais jamais personne ne vit les jeunes garçons ni aux portes, ni aux ouvertures ou fenêtres de cette tour ??
Personne n'a plus jamais entendu parler d'eux après que le bon Tonton >Richard III fut couronné à Westminster en lieu et place du jeune prince Edouard V. Aux dires du médecin proche des princes le jeune Edouard savait qu'il allait mourir et se confessait tous les jours !!!
Ce qu'il advint d'eux fit couler beaucoup d'encre mais aucune preuve concluante n'a pu être produite au sujet de l'assassinat ou de l'implication du bon Tonton Richard !!!, et même les os de deux enfants trouvés ensevelis à proximité de la tour blanche en 1664, et qui furent officiellement enterrés à l'Abbaye de Westminster, en tant que dépouilles des princes ne peuvent être identifiés de façon irréfutable ??????
PS: voila ce que votre nain copiste peut en dire ......le mystère reste entier mordious !!!....M de V
jeudi 26 septembre 2019
Etienne Marcel et la défense de Paris
Quoiqu'en ait dit fort longtemps l'historien, il ne semble pas que les Bourgeois avaient dans l'idée d'usurper le pouvoir, et le Prévôt des Marchands avec ses amis ne pensaient pas, à ce moment, profiter du fait que le roi fut prisonnier pour secouer le joug et se chercher une autre sorte de dirigeant. Néanmoins ils avaient présent à l'esprit, l'exemple de ces grandes villes des Flandres ou d'Italie (voir articles), qui se gouvernaient elles mêmes !!!
Ils voulaient savoir, légitimement je pense, comment serait ordonné et gouverné le royaume de France, jusqu'à ce que Jean II le Bon (voir articles), leur Sire, serait délivré. Mais ils voulaient également avoir connaissance de ce qu'il était advenu de ce grand trésor levé sur le royaume lors des états (voir article), en dixièmes, maletoltes, subsides, et forgeages de monnaies, ainsi que toutes les autres extorsions dont les gens avaient été fort malmenés, les soudoyés mal payés, le royaume mal gardé et encore plus mal défendu !!!!!!
Seuls les Bourgeois de quelques grandes villes avaient suffisamment confiance en la force et les valeurs qu'ils représentaient pour poser ce genre de questions, et Paris se croyait prête à s'engager dans cette voie nouvelle, ou le Bourgeois qui possédait l'argent demandait des comptes !!.
Etienne Marcel n'en continuait pas moins d'exercer sa charge avec une compétence et une prudence, qui lui conciliaient biens des esprits parisiens. Nos citadins de la bourgeoisie, des artisans, des ouvriers de ces corporations de métiers et de guildes comptaient sur lui dans les graves circonstances ou ils se trouvaient
Car il était un de ces trois surintendants qui avaient été désignés lors des états (voir article), pour empêcher que l'on fit un mauvais usage des taxes levées, ce qui était une des habitudes de ce néfaste roi Jean II le Bon.
Quand notre Prévôt vit le roi prisonnier, les princes fugitifs, la noblesse vaincue et déshonorée, on est en droit de penser qu'il cru que c'était à eux désormais de défendre leurs possessions !!, mais ne pouvant donner des ordres hors de la cité Capitale, dont il était le premier magistrat, du moins fit il voir par son exemple ce qu'il fallait faire !!
Depuis le jour ou il s'était imposé aux états, il s'était placé au premier rang et n'avait cessé de défendre les intérêts de la bourgeoisie et du peuple parisien. Un mois ne s'était écoulé depuis la catastrophique défaite de Poitiers, qu'il mettait Paris en état de défense !!
Envisageant dans son particulier, que cette entreprise nécessiterait des travaux considérables il décida de se procurer les ressources nécessaires en frappant d'un droit d'octroi toutes les boissons. Le Prévôt va mettre à l'oeuvre trois ou quatre cent terrassiers, maçons et gens de métier, ainsi que toutes personnes de bonne volonté pour refaire la commune clôture de la cité
Il faut bien avouer que les murs d'enceinte de la ville datant de Philippe Auguste était par endroit en mauvais état, et d'un autre côté cette ceinture était trop étroite, car une partie de la population s'était installée hors les murs
La ville pour lors se composait de la cité et deux autres quartiers, l'un au nord dit " d'Outre Grand Pont " sur la rive droite de la Seine, l'autre sur la rive Gauche nommé " d'Outre Petit Pont ". De ce côté la la progression de la population étant moindre il n'y eut qu"à réparer les murailles et à certains endroits de la reculer de deux ou trois cent pas
Mais pour la rive Droite ce fut une autre paire de manches !!!, cette partie de la capitale se trouvait être le lieu de résidence préféré des parisiens, or donc plus étendu et plus peuplé. Marcel dut ordonner que l'on construisit une muraille neuve flanquée de tours
Cette muraille rive Droite partait de la porte Barbette, sur le quai des Ormes, passait par l'Arsenal, puis les rues Saint Antoine, celle du Temple, de Saint Martin, Saint Denis, Montmartre et Montmartre des Fossés, afin d'arriver jusqu'à la porte Saint Honoré et jusqu'au bord de Seine
Cependant sur les deux rives il fit construire des bastilles afin de protéger les portes, puis on fortifia d'un fossé l'île Saint Louis que l'on nommait à l'époque l'île Notre Dame, dans le but final de l'utiliser comme lieu de refuge pour les habitants de Paris
Sur les murs de Paris furent établis sept cent cinquante guérites en bois, solidement accrochées comme les hourds, aux crénaux, par de forts crochets fer,
Puis des chaines furent forgées pour fermer la Seine en amont et en aval, mais aussi pour barrer certains grands axes de la cité pendant la nuit. Ces importants travaux, poussés par Etienne Marcel, furent achevés en quatre ans !!!!!, alors qu'il en avait fallu trente à Philippe Auguste pour construire, sans fossés, une enceinte bien moins étendue. Je vous laisse imaginer la vision de loin de Paris dans ses défenses, ce devait être impressionnant !!
Ce grand chantier de la capitale réalisé en quatre ans, coûta la somme pharaonique de 182520 Livres Parisis !!!, somme colossale pour l'époque, je vous laisse faire la conversion en Euros, car cela me donnerait mal à la tête !!!!
Même Jéhan Froissart, dont on connait la coutumière partialité envers le petit peuple, reconnait dans ses chroniques le service que rendit Etienne Marcel à la ville de Paris, mettant ainsi à l'abri cette cité si souvent menacée et lui donnant les moyens de s'étendre derrière ses remparts
PS: Après la mort d'Etienne Marcel, tué par ses congénères (voir article), c'est Hugues Aubryot qui en tant que Prévôt des Marchands, présida à l'exécution des travaux mineurs restants à effectuer, sous la régence du Duc de Normandie et futur Charles V le Sage. La documentation provient comme il se doit de la BNF.... votre copiste M de V
Ils voulaient savoir, légitimement je pense, comment serait ordonné et gouverné le royaume de France, jusqu'à ce que Jean II le Bon (voir articles), leur Sire, serait délivré. Mais ils voulaient également avoir connaissance de ce qu'il était advenu de ce grand trésor levé sur le royaume lors des états (voir article), en dixièmes, maletoltes, subsides, et forgeages de monnaies, ainsi que toutes les autres extorsions dont les gens avaient été fort malmenés, les soudoyés mal payés, le royaume mal gardé et encore plus mal défendu !!!!!!
Seuls les Bourgeois de quelques grandes villes avaient suffisamment confiance en la force et les valeurs qu'ils représentaient pour poser ce genre de questions, et Paris se croyait prête à s'engager dans cette voie nouvelle, ou le Bourgeois qui possédait l'argent demandait des comptes !!.
Etienne Marcel n'en continuait pas moins d'exercer sa charge avec une compétence et une prudence, qui lui conciliaient biens des esprits parisiens. Nos citadins de la bourgeoisie, des artisans, des ouvriers de ces corporations de métiers et de guildes comptaient sur lui dans les graves circonstances ou ils se trouvaient
Car il était un de ces trois surintendants qui avaient été désignés lors des états (voir article), pour empêcher que l'on fit un mauvais usage des taxes levées, ce qui était une des habitudes de ce néfaste roi Jean II le Bon.
Quand notre Prévôt vit le roi prisonnier, les princes fugitifs, la noblesse vaincue et déshonorée, on est en droit de penser qu'il cru que c'était à eux désormais de défendre leurs possessions !!, mais ne pouvant donner des ordres hors de la cité Capitale, dont il était le premier magistrat, du moins fit il voir par son exemple ce qu'il fallait faire !!
Depuis le jour ou il s'était imposé aux états, il s'était placé au premier rang et n'avait cessé de défendre les intérêts de la bourgeoisie et du peuple parisien. Un mois ne s'était écoulé depuis la catastrophique défaite de Poitiers, qu'il mettait Paris en état de défense !!
Envisageant dans son particulier, que cette entreprise nécessiterait des travaux considérables il décida de se procurer les ressources nécessaires en frappant d'un droit d'octroi toutes les boissons. Le Prévôt va mettre à l'oeuvre trois ou quatre cent terrassiers, maçons et gens de métier, ainsi que toutes personnes de bonne volonté pour refaire la commune clôture de la cité
Il faut bien avouer que les murs d'enceinte de la ville datant de Philippe Auguste était par endroit en mauvais état, et d'un autre côté cette ceinture était trop étroite, car une partie de la population s'était installée hors les murs
La ville pour lors se composait de la cité et deux autres quartiers, l'un au nord dit " d'Outre Grand Pont " sur la rive droite de la Seine, l'autre sur la rive Gauche nommé " d'Outre Petit Pont ". De ce côté la la progression de la population étant moindre il n'y eut qu"à réparer les murailles et à certains endroits de la reculer de deux ou trois cent pas
Mais pour la rive Droite ce fut une autre paire de manches !!!, cette partie de la capitale se trouvait être le lieu de résidence préféré des parisiens, or donc plus étendu et plus peuplé. Marcel dut ordonner que l'on construisit une muraille neuve flanquée de tours
Cette muraille rive Droite partait de la porte Barbette, sur le quai des Ormes, passait par l'Arsenal, puis les rues Saint Antoine, celle du Temple, de Saint Martin, Saint Denis, Montmartre et Montmartre des Fossés, afin d'arriver jusqu'à la porte Saint Honoré et jusqu'au bord de Seine
Cependant sur les deux rives il fit construire des bastilles afin de protéger les portes, puis on fortifia d'un fossé l'île Saint Louis que l'on nommait à l'époque l'île Notre Dame, dans le but final de l'utiliser comme lieu de refuge pour les habitants de Paris
Sur les murs de Paris furent établis sept cent cinquante guérites en bois, solidement accrochées comme les hourds, aux crénaux, par de forts crochets fer,
Puis des chaines furent forgées pour fermer la Seine en amont et en aval, mais aussi pour barrer certains grands axes de la cité pendant la nuit. Ces importants travaux, poussés par Etienne Marcel, furent achevés en quatre ans !!!!!, alors qu'il en avait fallu trente à Philippe Auguste pour construire, sans fossés, une enceinte bien moins étendue. Je vous laisse imaginer la vision de loin de Paris dans ses défenses, ce devait être impressionnant !!
Ce grand chantier de la capitale réalisé en quatre ans, coûta la somme pharaonique de 182520 Livres Parisis !!!, somme colossale pour l'époque, je vous laisse faire la conversion en Euros, car cela me donnerait mal à la tête !!!!
Même Jéhan Froissart, dont on connait la coutumière partialité envers le petit peuple, reconnait dans ses chroniques le service que rendit Etienne Marcel à la ville de Paris, mettant ainsi à l'abri cette cité si souvent menacée et lui donnant les moyens de s'étendre derrière ses remparts
PS: Après la mort d'Etienne Marcel, tué par ses congénères (voir article), c'est Hugues Aubryot qui en tant que Prévôt des Marchands, présida à l'exécution des travaux mineurs restants à effectuer, sous la régence du Duc de Normandie et futur Charles V le Sage. La documentation provient comme il se doit de la BNF.... votre copiste M de V
jeudi 12 septembre 2019
Le mécontentement général après Poitiers en 1356
Après cette fameuse raclée que nous avons prise en 1356, il nous faut montrer l'influence qu'elle eut sur l'esprit public Français et sur les destinées de notre pays pendant les deux années qui suivirent.
Rappelons que l'immense armée de Jean II le Bon était composée dans sa grande majorité par des cavaliers revêtus d'armures de fer, et que l'inégalité des forces en présence était flagrante, les Anglois n'étaient qu'une poignée !!!
Mais les troupes du Prince Noir ne donnaient pas ce spectacle navrant d'une noblesse hautaine Française, qui ne voulant déroger se refusait au concours d'hommes d'armes à pied, de cette piétaille prise parmi les humbles du royaume de France !!.
Notre noblesse vaincue quand elle était seule, comme à Courtrai et à Crécy par exemple, mais vainqueurs quand ils se voyaient contraints de subir le contact de villains armés comme à Cassel, préféraient combattre entre gens de même condition, êtres vaincus, plutôt que de subir la honte d'un secours de troupes à pieds, qu'ils nommaient eux même du doux nom de merdaille !!
Il faut bien avouer que la classe dirigeante de cette époque était puante, typiquement Français, mais ne leurs jetons pas la pierre, nos républicains actuels se sont empressés d'habiter leurs demeures, de chausser leurs poulaines et d'utiliser les mêmes méthodes
Bien plus sensés étaient les Anglois qui empruntaient la plus grande partie de leurs forces à cette piétaille qui n'avait pas une goutte de sang noble dans les veines, et la chevalerie Anglaise n'avait pas le sentiment de déroger à combattre à leurs côtés, voir même à pied !!, mais ces troupes armés à la légère combattaient avec avantage à un contre quatre nos mangeurs de charrettes ferrées !!
A la nouvelle de ce désastre l'émotion fut profonde en France, ce n'était pas tant la perte de dix à douze mille hommes que l'on déplorait, car on s'était habitués aux calamités de la guerre, d'autant que sur ce nombre deux ou trois mille Barons étaient morts !!, ce qui permettait à leurs misérables vassaux de respirer. Mais un patriotisme naissant rendait le peuple, du Bourgeois au manant sensibles à ce cruel échec !!
Ne pouvant s'en prendre au roi prisonnier, la bourgeoisie, serfs et vilains vont s'en prendre à la noblesse. En voyant revenir de la bataille leurs maîtres plus avides d'argent que jamais, du fait du paiement de leurs rançons qu'il fallait bien payer à l'Anglois, ils savaient bien que c'étaient eux qui supporteraient cette nouvelle charge
Les vaincus de Poitiers n'espéraient trouver de l'argent que chez leurs vassaux, plus ruinés qu'eux mêmes, mais encore soumis à leurs moindre volontés. Cependant à la haine que nourrissait ces gens depuis longtemps, vint s'ajouter un sentiment plus redoutable, le mépris, car lorsqu'ils apprirent qu'une puissante armée avait fui devant une poignée d'Anglais, alors ils commencèrent à ne plus craindre ceux qui les faisaient trembler naguère !!
Pour que le joug de la noblesse soit durable il faut que la supériorité de celui qui l'impose soit reconnue !!. Alors pour nos manants de Français, du paysan au bourgeois et du boutiquier à l'artisan, quoi de plus honteux comme spectacle que de voir nos hobereaux vaincus rentrant de nuit dans leurs domaines et chargeaient ensuite le personnel du château de rapiner leur rançon sur le dos de leurs vassaux, qu'ils ne savaient même pas protéger !!!
Car pendant ce temps la les routiers qu'ils soient français ou Anglais mettaient en coupe réglée bourgs et campagnes, la France est devenue le paradis des bandes armées
Bien sur on payera encore, mais déjà on murmurait contre ces exactions nouvelles et contre les violences dont elles étaient accompagnées. On allait jusqu'à dire que les seigneurs dépensaient pour leurs plaisirs l'argent qu'ils amassaient sous prétexte de payer rançon à l'Anglois. Les chevaliers et écuyers qui étaient revenus de la bataille étaient haïs et blâmés dans les villes bourgs et villages !!
La captivité même de ce roi incapable (voir article), et qui avait créé tant de maux à son royaume parut une calamité. La population se sentait réduite à pourvoir à son propre salut sans rien attendre de personne, nous en étions la !!!
Le peuple ne sachant qu'obéir ils se cherchèrent quelqu'un qui sut les commander. De plus ils n'avaient guère confiance dans les fils du roi dont deux étaient prisonniers avec leur père, et pas plus dans le Dauphin Charles qu'ils accusaient d'avoir fui lâchement !!
La Bourgeoisie dans la capitale, ne trouvant plus devant elle personne qui lui semblait capable de gouverner, un grand nombre de personnes commencèrent à se tourner vers ce prévôt des marchands qu'était Etienne Marcel !!( voir article). Voila comment se profile à l'horizon la fameuse révolution manquée du XIV siècle (voir article)
PS: documentation BNF, et commentaires du nain copiste M de V
Rappelons que l'immense armée de Jean II le Bon était composée dans sa grande majorité par des cavaliers revêtus d'armures de fer, et que l'inégalité des forces en présence était flagrante, les Anglois n'étaient qu'une poignée !!!
Mais les troupes du Prince Noir ne donnaient pas ce spectacle navrant d'une noblesse hautaine Française, qui ne voulant déroger se refusait au concours d'hommes d'armes à pied, de cette piétaille prise parmi les humbles du royaume de France !!.
Notre noblesse vaincue quand elle était seule, comme à Courtrai et à Crécy par exemple, mais vainqueurs quand ils se voyaient contraints de subir le contact de villains armés comme à Cassel, préféraient combattre entre gens de même condition, êtres vaincus, plutôt que de subir la honte d'un secours de troupes à pieds, qu'ils nommaient eux même du doux nom de merdaille !!
Il faut bien avouer que la classe dirigeante de cette époque était puante, typiquement Français, mais ne leurs jetons pas la pierre, nos républicains actuels se sont empressés d'habiter leurs demeures, de chausser leurs poulaines et d'utiliser les mêmes méthodes
Bien plus sensés étaient les Anglois qui empruntaient la plus grande partie de leurs forces à cette piétaille qui n'avait pas une goutte de sang noble dans les veines, et la chevalerie Anglaise n'avait pas le sentiment de déroger à combattre à leurs côtés, voir même à pied !!, mais ces troupes armés à la légère combattaient avec avantage à un contre quatre nos mangeurs de charrettes ferrées !!
A la nouvelle de ce désastre l'émotion fut profonde en France, ce n'était pas tant la perte de dix à douze mille hommes que l'on déplorait, car on s'était habitués aux calamités de la guerre, d'autant que sur ce nombre deux ou trois mille Barons étaient morts !!, ce qui permettait à leurs misérables vassaux de respirer. Mais un patriotisme naissant rendait le peuple, du Bourgeois au manant sensibles à ce cruel échec !!
Ne pouvant s'en prendre au roi prisonnier, la bourgeoisie, serfs et vilains vont s'en prendre à la noblesse. En voyant revenir de la bataille leurs maîtres plus avides d'argent que jamais, du fait du paiement de leurs rançons qu'il fallait bien payer à l'Anglois, ils savaient bien que c'étaient eux qui supporteraient cette nouvelle charge
Les vaincus de Poitiers n'espéraient trouver de l'argent que chez leurs vassaux, plus ruinés qu'eux mêmes, mais encore soumis à leurs moindre volontés. Cependant à la haine que nourrissait ces gens depuis longtemps, vint s'ajouter un sentiment plus redoutable, le mépris, car lorsqu'ils apprirent qu'une puissante armée avait fui devant une poignée d'Anglais, alors ils commencèrent à ne plus craindre ceux qui les faisaient trembler naguère !!
Pour que le joug de la noblesse soit durable il faut que la supériorité de celui qui l'impose soit reconnue !!. Alors pour nos manants de Français, du paysan au bourgeois et du boutiquier à l'artisan, quoi de plus honteux comme spectacle que de voir nos hobereaux vaincus rentrant de nuit dans leurs domaines et chargeaient ensuite le personnel du château de rapiner leur rançon sur le dos de leurs vassaux, qu'ils ne savaient même pas protéger !!!
Car pendant ce temps la les routiers qu'ils soient français ou Anglais mettaient en coupe réglée bourgs et campagnes, la France est devenue le paradis des bandes armées
Bien sur on payera encore, mais déjà on murmurait contre ces exactions nouvelles et contre les violences dont elles étaient accompagnées. On allait jusqu'à dire que les seigneurs dépensaient pour leurs plaisirs l'argent qu'ils amassaient sous prétexte de payer rançon à l'Anglois. Les chevaliers et écuyers qui étaient revenus de la bataille étaient haïs et blâmés dans les villes bourgs et villages !!
La captivité même de ce roi incapable (voir article), et qui avait créé tant de maux à son royaume parut une calamité. La population se sentait réduite à pourvoir à son propre salut sans rien attendre de personne, nous en étions la !!!
Le peuple ne sachant qu'obéir ils se cherchèrent quelqu'un qui sut les commander. De plus ils n'avaient guère confiance dans les fils du roi dont deux étaient prisonniers avec leur père, et pas plus dans le Dauphin Charles qu'ils accusaient d'avoir fui lâchement !!
La Bourgeoisie dans la capitale, ne trouvant plus devant elle personne qui lui semblait capable de gouverner, un grand nombre de personnes commencèrent à se tourner vers ce prévôt des marchands qu'était Etienne Marcel !!( voir article). Voila comment se profile à l'horizon la fameuse révolution manquée du XIV siècle (voir article)
PS: documentation BNF, et commentaires du nain copiste M de V
jeudi 5 septembre 2019
N°330) La Haine de deux Rois au sein de la famille de France
Les défauts qui faisaient de Jean II dit le Bon un roi bien inférieur à sa tâche, n'étaient pas moins visible dans sa vie privée, que dans ses actes de monarque !!. Par ses incessants changements d'opinions, son manque de confiance en lui (comme son père), son humeur pour le moins vindicative, il tournait contre lui même ses plus proches parents, il apportait jusque dans son privé cette imprudence et cette passion aveugle qui compromirent si gravement son royaume !!
Sur le trône un roi doit savoir que les plus petites choses peuvent avoir de grandes conséquences, et la puissance souveraine n'a pas à l'intérieur d'un palais, cette liberté de conduite, qui est l'heureux privilège d'une personne d'humble condition comme un Bourgeois ou un Artisan par exemple. Philippe IV le Bel, nommé également le Roi de Fer l'avait bien compris (voir article), ce monarque était impénétrable tant dans sa vie privée que dans sa vie publique !!
Les querelles de famille ne furent pas moins funestes à Jean II, que ses démêlés avec Edouard III d'Angleterre, et il va apprendre ce qu'il en coûte à un roi d'oublier que la politique est intéressée à la moindre de ses paroles ou de ses actions !!!. Or donc il y avait à la cour de France un jeune Prince de sang royal, qui portait le titre de Roi de Navarre, c'était Charles II Comte d'Evreux, fils de Philippe d'Evreux, précédent roi de Navarre (voir article), et de Jeanne de France, fille de Louis X le Hutin (voir article)
Aucune comparaison n'était possible entre les deux monarques, tant par les actes que dans leurs comportements respectifs, autant comparer un paon et un aigle !!!!
Par son père Charles II était arrière petit fils de Philippe III le Hardi, et par sa mère petit fils de Philippe IV le Bel. Il était donc cousin de Jean II dit le Bon, mais qui bien que roi de France n'était pas un descendant direct des Capétiens !!!, ce n'était finalement qu'un Valois. Les luttes que Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux eut à soutenir contre ce fourbe de Jean II le Bon, pour qui l'existence seule de Charles troublait le repos furent on ne peu plus nombreuses, qu'elles soient sourdes ou déclarées. Bref Jean II avait en face de lui, et fort souvent, ce qu'il ne deviendrait jamais !!!
Ce sobriquet de "le mauvais" il le doit à ses sujets de Navarre pour avoir puni avec sévérité une conspiration qui avait éclaté contre lui alors qu'il se trouvait à Pampelune pour son couronnement, le surnom lui est resté. Il faut bien comprendre que les chroniqueurs de l'époque ne vivaient et mangeaient que par la grâce de protecteurs. Si l'on prend un Jehan Froissart il va réécrire son livre I cinq fois, je vous laisse juge de ses orientations politiques (voir article)
Or donc Jean II était le Bon et Charles II devenait pour la postérité le mauvais !!!. Charles II était un homme tirant vers le petit, mais plein de feu et d'esprit, soucieux et réfléchi. Il était vif, la taille bien prise et possédait une éloquence persuasive. Sa figure était agréable et ses manières attrayantes, bref tout le contraire de Jean II dit le Bon. Il possédait l'art de se faire aimer et chacun dans la famille royale le préférait au roi, il jouissait en France d'une véritable popularité, aucun chroniqueur ne dira le contraire même ses détracteurs. A la lecture de ce que je viens de vous dire, vous aurez compris que cela ne pouvait que mal se terminer !!
Ce prince va endurer à la cour de France de criantes injustices et de cruels outrages (voir article), qui vont éveiller dans son coeur le désir de vengeance. Il faut rappeler que sa mère déjà !!!, fut spoliée de ses possession de Champagne par le père de jean II, puis que les terres qui furent données en échange, furent subtilisées par Jean II au nez et à la barbe de Charles II, afin de les donner à ce gros bouffon de Charles la Cerda, son favori dont il avait fait un Connétable. Enfin Jean II avait marié sa fille à Charles II roi de Navarre, afin de se l'attacher, mais ce dernier ne toucha jamais la dote de son épouse !!!
Il ne faut pas oublier que ces Valois, en partant de Charles de Valois, frère du roi de fer, étaient dénués de scrupules en ce qui concerne la fortune des autres !!!. Son fils Philippe VI de Valois suivi l'exemple de son père et Jean II fit de même (voir article). Aucun de ces trois personnages ne valait tripette !!!
Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux devra subir les outrages de ce déplorable sire que fut La Cerda et de son ami le Maréchal Arnould d'Audrehem, triste maréchal qui ayant les ongles si pâles montrait plus souvent son cul que son poitrail dans les batailles (voir article). Il faut préciser que c'est ce déplorable Connétable La Cerda qui fit de notre Arnould un Maréchal de France !!!
On en rirait presque si avec l'histoire nous pouvions faire de l'humour, mais il faut dire que Jean II dit le Bon savait s'entourer, à son image, de personnes dépourvues de qualités, et pour enfoncer le clou pourquoi ne pas parler de son ami Arnaud de Cervolles, l'Archiprêtre, routier notoire qui changeait d'allégeance aussi souvent que l'on changeait de chemise (voir article). On peu dire qu'il savait choisir ses plus proches collaborateurs notre Jean II le Bon, et que ce sobriquet de le Bon ne saurait le réhabiliter en aucune manière !
Pourquoi lui en voudrait on d'avoir voulu se venger de cet insipide La Cerda ???, il voulait le faire prisonnier, mais à L'Aigle rue de la Truie qui file ou résidait notre fumeux Connétable, ceux qui furent envoyés par Charles II vont l'envoyer ad patres !!! (voir article). Mais que dire de ce fourbe de Jean II dit le Bon qui par vengeance fera assassiner les amis de Charles II à Rouen (voir article) !!!!. Car le roi de Navarre ne voulant s'attaquer au roi de France, et désirant se venger, s'était attaqué à l'odieux favori qui s'enrichissait des terres qui lui étaient dues !!
Il faut aussi rappeler que la noblesse, pour une grande part, était du côté de Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux, car il était l'exemple parfait des injustices de ce Valois envers le peuple, la bourgeoisie et la noblesse, ne reculant devant aucun stratagème pour dépouiller son prochain, tout lui était bon même le croûton !!!!
Par le fait les moeurs de l'époque toléraient les vengeances privées, et pour tout un chacun la disparition du Connétable n'était point une grande perte !!!, mais celle ci frappait Jean II dans ce qu'il avait de plus précieux, l'affection de son favori qui lui ressemblait tant !!. Bon soyons sérieux, car même à la cour de France personne ne pouvait supporter La Cerda, il était odieux envers tout le monde, bref un courtisan qui savait si bien, comme son ami Arnould d'Audrehem, flatter ce monarque !!
Alors le Nain pense que de nos deux souverains, Jean II dit le Bon, et Charles II dit le Mauvais, aucun ne méritait le sobriquet attaché à son nom, mais je laisse le soin à mes lecteurs d'inverser les sobriquets, vous faites comme bon vous semble !!
PS: documentation BNF comme il se doit, pour la prose le nain confesse qu'elle est de sa main, et il assume son manque de compassion pour la bande à Jean II dit le Bon M de V
Sur le trône un roi doit savoir que les plus petites choses peuvent avoir de grandes conséquences, et la puissance souveraine n'a pas à l'intérieur d'un palais, cette liberté de conduite, qui est l'heureux privilège d'une personne d'humble condition comme un Bourgeois ou un Artisan par exemple. Philippe IV le Bel, nommé également le Roi de Fer l'avait bien compris (voir article), ce monarque était impénétrable tant dans sa vie privée que dans sa vie publique !!
Les querelles de famille ne furent pas moins funestes à Jean II, que ses démêlés avec Edouard III d'Angleterre, et il va apprendre ce qu'il en coûte à un roi d'oublier que la politique est intéressée à la moindre de ses paroles ou de ses actions !!!. Or donc il y avait à la cour de France un jeune Prince de sang royal, qui portait le titre de Roi de Navarre, c'était Charles II Comte d'Evreux, fils de Philippe d'Evreux, précédent roi de Navarre (voir article), et de Jeanne de France, fille de Louis X le Hutin (voir article)
Aucune comparaison n'était possible entre les deux monarques, tant par les actes que dans leurs comportements respectifs, autant comparer un paon et un aigle !!!!
Par son père Charles II était arrière petit fils de Philippe III le Hardi, et par sa mère petit fils de Philippe IV le Bel. Il était donc cousin de Jean II dit le Bon, mais qui bien que roi de France n'était pas un descendant direct des Capétiens !!!, ce n'était finalement qu'un Valois. Les luttes que Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux eut à soutenir contre ce fourbe de Jean II le Bon, pour qui l'existence seule de Charles troublait le repos furent on ne peu plus nombreuses, qu'elles soient sourdes ou déclarées. Bref Jean II avait en face de lui, et fort souvent, ce qu'il ne deviendrait jamais !!!
Ce sobriquet de "le mauvais" il le doit à ses sujets de Navarre pour avoir puni avec sévérité une conspiration qui avait éclaté contre lui alors qu'il se trouvait à Pampelune pour son couronnement, le surnom lui est resté. Il faut bien comprendre que les chroniqueurs de l'époque ne vivaient et mangeaient que par la grâce de protecteurs. Si l'on prend un Jehan Froissart il va réécrire son livre I cinq fois, je vous laisse juge de ses orientations politiques (voir article)
Or donc Jean II était le Bon et Charles II devenait pour la postérité le mauvais !!!. Charles II était un homme tirant vers le petit, mais plein de feu et d'esprit, soucieux et réfléchi. Il était vif, la taille bien prise et possédait une éloquence persuasive. Sa figure était agréable et ses manières attrayantes, bref tout le contraire de Jean II dit le Bon. Il possédait l'art de se faire aimer et chacun dans la famille royale le préférait au roi, il jouissait en France d'une véritable popularité, aucun chroniqueur ne dira le contraire même ses détracteurs. A la lecture de ce que je viens de vous dire, vous aurez compris que cela ne pouvait que mal se terminer !!
Ce prince va endurer à la cour de France de criantes injustices et de cruels outrages (voir article), qui vont éveiller dans son coeur le désir de vengeance. Il faut rappeler que sa mère déjà !!!, fut spoliée de ses possession de Champagne par le père de jean II, puis que les terres qui furent données en échange, furent subtilisées par Jean II au nez et à la barbe de Charles II, afin de les donner à ce gros bouffon de Charles la Cerda, son favori dont il avait fait un Connétable. Enfin Jean II avait marié sa fille à Charles II roi de Navarre, afin de se l'attacher, mais ce dernier ne toucha jamais la dote de son épouse !!!
Il ne faut pas oublier que ces Valois, en partant de Charles de Valois, frère du roi de fer, étaient dénués de scrupules en ce qui concerne la fortune des autres !!!. Son fils Philippe VI de Valois suivi l'exemple de son père et Jean II fit de même (voir article). Aucun de ces trois personnages ne valait tripette !!!
Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux devra subir les outrages de ce déplorable sire que fut La Cerda et de son ami le Maréchal Arnould d'Audrehem, triste maréchal qui ayant les ongles si pâles montrait plus souvent son cul que son poitrail dans les batailles (voir article). Il faut préciser que c'est ce déplorable Connétable La Cerda qui fit de notre Arnould un Maréchal de France !!!
On en rirait presque si avec l'histoire nous pouvions faire de l'humour, mais il faut dire que Jean II dit le Bon savait s'entourer, à son image, de personnes dépourvues de qualités, et pour enfoncer le clou pourquoi ne pas parler de son ami Arnaud de Cervolles, l'Archiprêtre, routier notoire qui changeait d'allégeance aussi souvent que l'on changeait de chemise (voir article). On peu dire qu'il savait choisir ses plus proches collaborateurs notre Jean II le Bon, et que ce sobriquet de le Bon ne saurait le réhabiliter en aucune manière !
Pourquoi lui en voudrait on d'avoir voulu se venger de cet insipide La Cerda ???, il voulait le faire prisonnier, mais à L'Aigle rue de la Truie qui file ou résidait notre fumeux Connétable, ceux qui furent envoyés par Charles II vont l'envoyer ad patres !!! (voir article). Mais que dire de ce fourbe de Jean II dit le Bon qui par vengeance fera assassiner les amis de Charles II à Rouen (voir article) !!!!. Car le roi de Navarre ne voulant s'attaquer au roi de France, et désirant se venger, s'était attaqué à l'odieux favori qui s'enrichissait des terres qui lui étaient dues !!
Il faut aussi rappeler que la noblesse, pour une grande part, était du côté de Charles II roi de Navarre et Comte d'Evreux, car il était l'exemple parfait des injustices de ce Valois envers le peuple, la bourgeoisie et la noblesse, ne reculant devant aucun stratagème pour dépouiller son prochain, tout lui était bon même le croûton !!!!
Par le fait les moeurs de l'époque toléraient les vengeances privées, et pour tout un chacun la disparition du Connétable n'était point une grande perte !!!, mais celle ci frappait Jean II dans ce qu'il avait de plus précieux, l'affection de son favori qui lui ressemblait tant !!. Bon soyons sérieux, car même à la cour de France personne ne pouvait supporter La Cerda, il était odieux envers tout le monde, bref un courtisan qui savait si bien, comme son ami Arnould d'Audrehem, flatter ce monarque !!
Alors le Nain pense que de nos deux souverains, Jean II dit le Bon, et Charles II dit le Mauvais, aucun ne méritait le sobriquet attaché à son nom, mais je laisse le soin à mes lecteurs d'inverser les sobriquets, vous faites comme bon vous semble !!
PS: documentation BNF comme il se doit, pour la prose le nain confesse qu'elle est de sa main, et il assume son manque de compassion pour la bande à Jean II dit le Bon M de V
samedi 24 août 2019
Le Roy Jean II le Bon
Jamais les naïves espérances que le peuple conçoit à l'avènement d'un Roi ne furent plus mal fondées que le jour ou Jean II dit le Bon vint poser son royal postérieur sur le trône de France, funeste jour !!!. Entouré dès son plus jeune âge de gouverneurs, d'amis et de conseillers dont l'incurie et la bêtise égalait la sienne. Il ne sentait point la nécessité d'entreprendre de fortes études, restant ainsi dans les limites de son esprit borné, il était à des lieues de comprendre à quel point, son père, Philippe VI de Valois s'était montré inconséquent et pitoyable dans sa tache de Roi !!!!!
Jean ne rêvait que chevalerie et ne désirait que paraître à l'égal de son royal paternel. Il n'atteignit, comme son père, qu'à la gloire d'être un expert dans cette science, déjà obsolète, qu'était devenue la Chevalerie en ce milieu du XIV siècle !!!. C'est à dire comme l'écrivait Jehan Froissart " d'être gai, frisque, amoureux et bachelereux ", mais sa bravoure n'était qu'aveugle témérité. On peu même se demander si après la bataille de Poitiers, le Prince Noir, qui l'accueille tel un preux du cycle Arthurien, ne le fait pas par pure dérision ....???
Pour maintenir ses prérogatives royales rien ne l'arrêtait pour se venger de ses ennemis, lent d'esprit, ayant peine à concevoir, il ne fut digne de tenir le sceptre ni par l'art de gouverner, ni par celui de conduire ses armées. Jean était esclave de ses sens et de ses passions colérique et rancunier, il ne savait ni se modérer, ni faire barrage à ses caprices. Le surnom qu'il a gardé dans l'histoire ne serait qu'ironie si l'histoire se prêtait aux jeux de l'esprit
Tout porte à croire que nous disons Jean II le Bon parce qu'un jour Jehan Froissart a dit " le bon roi Jean ", mais ne le disait il pas pour faire entendre qu'il était léger, trop confiant, étourdi, voir même un bon homme à ses heures ????, néanmoins cela ne l'empêchait pas de tuer ou faire tuer ses gens !, voir même comme à Rouen de les assassiner (voir article), ou de les ruiner ce qui était fréquent !!!!
Il fit par exemple exécuter le Comte d'Eu, son Connétable, sous le fallacieux prétexte de trahison, personne n'y cru dans son temps, pas plus que dans le notre d'ailleurs. Mais pour placer à ce poste son favori, Charles la Cerda, personnage de même farine que son roi, vit on jamais personnage plus incompétent que lui à la tête de l'Ost de France
Il navrait encore plus son peuple pour les ruiner, car son goût des plaisirs et du faste le guidait, il imaginait chaque jour des raisons de dépenser un argent qu'il n'avait pas, ne tenant aucun compte des règles, des lois et des usages pour arriver à ses fins, levant des aides sous les plus frivoles prétextes par la plénitude de sa puissance royale en ces temps de détresse. Il faisait comme l'avait fait avant lui son père, et surtout son grand père, ce Paon bouffi d'orgueil qu'était Charles de Valois, frère du Roi de Fer, Philippe IV le Bel
Il va remanier les monnaies, les rogner, dépassant par ses actes les méfaits que firent tous les autres rois avant lui. Chaque année on comptait de six à huit remaniement des monnaies, voir davantage !!!. Ce prince ne réfléchissait pas aux conséquences de ses actes, ne pensant qu'aux divertissements, les fêtes et les tournois vidèrent son trésor, mais lui ne rêvait qu'à de nouveaux plaisirs !!
On est même en droit de se demander comment un tel benêt put engendre un fils comme le Dauphin Charles, puis Régent et futur Roi Charles V le Sage !!!, cela défie l'entendement. On comprend facilement que le Roi jean II le Bon et le Dauphin son fils ne s'entendaient pas, pour faire simple il y avait une sorte de haine entre le père et le fils !!!. Car le Dauphin était aussi brillant que sont père était limité dans ses entendements
Ce dont va profiter Charles II Roi de Navarre et Comte d'Evreux, lui qui avait plus que tout autre à se plaindre de ce roi batteur d'estrade, champion de nos rutilants fers vêtus à courtes visions
L'échec de la royauté sous Jean II le Bon était visible et manifeste, mais sur son trône, Jean II, toujours frivole, même dans les circonstances les plus graves n'en était point troublé. Car d'idées suivies il n'en avait point, de plan arrêté qu'un seul !! se procurer de l'argent à tout prix !!!
Les états généraux refuseront ce qu'il demande, les détails manquent sur la plupart de ces assemblées, mais on peu juger de toutes par celles des états de Normandie, qui firent entendre d'amères doléances sur l'état de leur province et sur les ravages que provoquaient les hommes d'armes, le négoce interrompu, les monnaies altérées, les privilèges méprisés et les impôts excessifs !!
Quatre ans s'écoulèrent pendant lesquels Jean II le Bon parvint à vivre d'expédients et à trouver l'argent pour ses plaisirs. Mais à la fin tout s'épuise et en 1355 les Ordonnances de ce Prince étaient reconnues inutiles !!!. Il va dès lors se réfugier dans le pur despotisme !!
Il se voyait à la merci de ses sujets et réduit pour leur arracher de l'argent à leur accorder des garanties. Pour la première fois en 1355 les trois ordres, avant même la première réunion des états, se promirent qu'ils remédieraient aux abus du monarque, et que si une aide était accordée à ce roi, on frapperait alors une monnaie forte à laquelle on ne ferait subir aucun changement, ni rognage, ni dévaluation !!
Lors de cette assemblée Gauthier de Brienne parlait au nom de la Noblesse, Jean de Craon Archevêque de Reims au nom du Clergé, et enfin la ville de Paris avait envoyé son prévôt des Marchands Etienne Marcel, ce dernier y fut brillant !!. On peu se demander si c'est à partir de ce moment qu'il développa son goût pour la politique ???, et est ce à partir de la que vint chez lui ces idées de réforme à la mode Flamande ??. On ne peu l'affirmer, mais cependant l'exemple pitoyable que donnait le roi Jean II le Bon fut surement un élément déclencheur !!!
PS: Documentation BNF comme il se doit M de V
Jean ne rêvait que chevalerie et ne désirait que paraître à l'égal de son royal paternel. Il n'atteignit, comme son père, qu'à la gloire d'être un expert dans cette science, déjà obsolète, qu'était devenue la Chevalerie en ce milieu du XIV siècle !!!. C'est à dire comme l'écrivait Jehan Froissart " d'être gai, frisque, amoureux et bachelereux ", mais sa bravoure n'était qu'aveugle témérité. On peu même se demander si après la bataille de Poitiers, le Prince Noir, qui l'accueille tel un preux du cycle Arthurien, ne le fait pas par pure dérision ....???
Pour maintenir ses prérogatives royales rien ne l'arrêtait pour se venger de ses ennemis, lent d'esprit, ayant peine à concevoir, il ne fut digne de tenir le sceptre ni par l'art de gouverner, ni par celui de conduire ses armées. Jean était esclave de ses sens et de ses passions colérique et rancunier, il ne savait ni se modérer, ni faire barrage à ses caprices. Le surnom qu'il a gardé dans l'histoire ne serait qu'ironie si l'histoire se prêtait aux jeux de l'esprit
Tout porte à croire que nous disons Jean II le Bon parce qu'un jour Jehan Froissart a dit " le bon roi Jean ", mais ne le disait il pas pour faire entendre qu'il était léger, trop confiant, étourdi, voir même un bon homme à ses heures ????, néanmoins cela ne l'empêchait pas de tuer ou faire tuer ses gens !, voir même comme à Rouen de les assassiner (voir article), ou de les ruiner ce qui était fréquent !!!!
Il fit par exemple exécuter le Comte d'Eu, son Connétable, sous le fallacieux prétexte de trahison, personne n'y cru dans son temps, pas plus que dans le notre d'ailleurs. Mais pour placer à ce poste son favori, Charles la Cerda, personnage de même farine que son roi, vit on jamais personnage plus incompétent que lui à la tête de l'Ost de France
Il navrait encore plus son peuple pour les ruiner, car son goût des plaisirs et du faste le guidait, il imaginait chaque jour des raisons de dépenser un argent qu'il n'avait pas, ne tenant aucun compte des règles, des lois et des usages pour arriver à ses fins, levant des aides sous les plus frivoles prétextes par la plénitude de sa puissance royale en ces temps de détresse. Il faisait comme l'avait fait avant lui son père, et surtout son grand père, ce Paon bouffi d'orgueil qu'était Charles de Valois, frère du Roi de Fer, Philippe IV le Bel
Il va remanier les monnaies, les rogner, dépassant par ses actes les méfaits que firent tous les autres rois avant lui. Chaque année on comptait de six à huit remaniement des monnaies, voir davantage !!!. Ce prince ne réfléchissait pas aux conséquences de ses actes, ne pensant qu'aux divertissements, les fêtes et les tournois vidèrent son trésor, mais lui ne rêvait qu'à de nouveaux plaisirs !!
On est même en droit de se demander comment un tel benêt put engendre un fils comme le Dauphin Charles, puis Régent et futur Roi Charles V le Sage !!!, cela défie l'entendement. On comprend facilement que le Roi jean II le Bon et le Dauphin son fils ne s'entendaient pas, pour faire simple il y avait une sorte de haine entre le père et le fils !!!. Car le Dauphin était aussi brillant que sont père était limité dans ses entendements
Ce dont va profiter Charles II Roi de Navarre et Comte d'Evreux, lui qui avait plus que tout autre à se plaindre de ce roi batteur d'estrade, champion de nos rutilants fers vêtus à courtes visions
L'échec de la royauté sous Jean II le Bon était visible et manifeste, mais sur son trône, Jean II, toujours frivole, même dans les circonstances les plus graves n'en était point troublé. Car d'idées suivies il n'en avait point, de plan arrêté qu'un seul !! se procurer de l'argent à tout prix !!!
Les états généraux refuseront ce qu'il demande, les détails manquent sur la plupart de ces assemblées, mais on peu juger de toutes par celles des états de Normandie, qui firent entendre d'amères doléances sur l'état de leur province et sur les ravages que provoquaient les hommes d'armes, le négoce interrompu, les monnaies altérées, les privilèges méprisés et les impôts excessifs !!
Quatre ans s'écoulèrent pendant lesquels Jean II le Bon parvint à vivre d'expédients et à trouver l'argent pour ses plaisirs. Mais à la fin tout s'épuise et en 1355 les Ordonnances de ce Prince étaient reconnues inutiles !!!. Il va dès lors se réfugier dans le pur despotisme !!
Il se voyait à la merci de ses sujets et réduit pour leur arracher de l'argent à leur accorder des garanties. Pour la première fois en 1355 les trois ordres, avant même la première réunion des états, se promirent qu'ils remédieraient aux abus du monarque, et que si une aide était accordée à ce roi, on frapperait alors une monnaie forte à laquelle on ne ferait subir aucun changement, ni rognage, ni dévaluation !!
Lors de cette assemblée Gauthier de Brienne parlait au nom de la Noblesse, Jean de Craon Archevêque de Reims au nom du Clergé, et enfin la ville de Paris avait envoyé son prévôt des Marchands Etienne Marcel, ce dernier y fut brillant !!. On peu se demander si c'est à partir de ce moment qu'il développa son goût pour la politique ???, et est ce à partir de la que vint chez lui ces idées de réforme à la mode Flamande ??. On ne peu l'affirmer, mais cependant l'exemple pitoyable que donnait le roi Jean II le Bon fut surement un élément déclencheur !!!
PS: Documentation BNF comme il se doit M de V
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